Au Royaume-Uni, les lunettes Google Glass ne seront pas acceptées au volant. Le ministère des transports compte sur les forces de l'ordre pour faire respecter cette interdiction lorsque ce dispositif se généralisera. La loi, cependant, ne devrait pas évoluer dans l'immédiat.

En début de semaine, Google a ouvert son programme Google Glass à de nouveaux volontaires pour tester de manière plus approfondie ses lunettes à réalité augmentée. Bien que des restrictions filtrent les candidats potentiels, l'objectif de la firme de Mountain View est de généraliser d'ici quelques années son dispositif. D'ailleurs, une commercialisation à plus grande échelle pourrait survenir en 2014.

Le projet Glass, bien que novateur, risque d'être fortement encadré. Nous avons déjà évoqué plusieurs cas où ces lunettes pourraient être refusées, essentiellement pour des raisons de protection de la vie privée ou de défense de la propriété intellectuelle. L'usage de Google Glass pose également question en situation de conduite. En Virginie-Occidentale, des élus se sont prononcés pour son interdiction.

Et en Europe ?

En ce qui concerne l'Hexagone, la position des autorités vis-à-vis des lunettes Glass n'est pas encore fixée. Cependant, le code de la route donne une première indication à l'article R412-6-2. "Le fait de placer dans le champ de vision du conducteur d'un véhicule en circulation un appareil en fonctionnement doté d'un écran et ne constituant pas une aide à la conduite ou à la navigation est interdit".

De leur côté, l'INSERM et l'IFSTTAR pourraient également trouver à redire. Dans un autre contexte, celui des kits mains-libres, les deux instituts avaient évoqué le "niveau de distraction", l'augmentation forte de la "charge mentale" et la grave réduction des "ressources attentionnelles indispensables pour conduire". Autant d'évènements que l'on pourrait retrouver lors de l'usage au volant de Google Glass.

Au Royaume-Uni, l'exécutif a manifestement tranché. Le ministère des transports est favorable à l'interdiction des Google Glass par les automobilistes. Interrogé par le Telegraph, un porte-parole a mis en avant le risque d'inattention que peut engendrer un tel dispositif, ce qui n'est pas compatible avec les efforts des pouvoirs publics dans le domaine de la sécurité routière.

Est-ce à dire que la loi sera modifiée ? Pas sûr. Le porte-parole a rappelé que la législation prend déjà en compte une grande variété de situations et sanctionne des infractions très diverses. Les conducteurs qui pourraient être repérés par la police ne pourraient donc pas compter sur un éventuel vide juridique pour échapper à une éventuelle contravention.

La police, elle, est déjà prévenue de faire bien attention à la démocratisation de ces équipements d'un genre nouveau. Selon le porte-parole du ministère des transports, des discussions ont eu lieu afin de préparer les forces de l'ordre à intervenir de la même façon qu'ils peuvent le faire si elles voient un conducteur en train de téléphoner en conduisant.

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