Michael Apted, réalisateur de soixante-deux films dont le James Bond Le Monde ne suffit pas, est le président de la DGA, l’Association des Réalisateurs d’Amérique. C’est à ce titre qu’il a envoyé une petite missive confraternelle à Bernard Miyet, président de la SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique); Francis Girod, président de la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques); Pascal Thomas, président de la SRF (Société des Réalisateurs de Films) et enfin Claude Ziti, président de l’ARP (Société Civile des Auteurs-Réalisateurs-Producteurs).
Tous les quatre ont donc reçu cette lettre qui les encourage en substance à lutter encore et toujours contre ces folles idées de lois que les anarcho-interneto-communistes veulent faire passer. « La technologie Peer-to-Peer a des avantages, mais elle porte également en elle de nombreux dangers, le plus flagrant d’entre eux étant la possibilité de répandre le piratage non autorisé« , prévient M. Apted dans son courrier envoyé la semaine dernière. « Sans la permission de l’auteur de l’œuvre, qui sera capable de dire quand l’usage privé se termine et quand le piratage commence ?« , interroge-t-il. « Il s’agit de la question fondamentale de ce qui est juste et bien pour les créateurs et ceux qui ont rendu cette création possible« .
« Si nous ne faisons pas tout pour protéger notre créativité, elle pourrait ne plus survivre très longtemps« , poursuit le président du lobby américain. « Les producteurs peuvent-ils survivre lorsque leurs films sont exploités d’une manière telle qu’elle leur dérobe leur gagne-pain ? Les producteurs investiront-ils dans des œuvres qui risquent d’etre distribuées en masse avant qu’elles n’atteingnent les écrans ? Mais si la production cinématographique décline ce ne seront pas simplement nous les perdants mais aussi la culture et la société qui sont à la source de notre inspiration« .
Dans un effort d’exhortation des troupes avant la reprise du combat au Sénat, la DGA veut montrer que la côte Ouest des Etats-Unis est toute avec l’industrie française pour préserver sa belle exception culturelle. « Nous sommes unis dans notre amour commun du cinéma. Nous sommes unis dans notre respect et notre estime pour la production cinématographique. Nous sommes unis dans nos efforts pour préserver les films pour les prochaines générations. Et nous sommes avec vous dans votre effort pour protéger les droits des réalisateurs et des autres qui créent les films que le public aime« .
Il ne manque plus que la poussée musicale des violons en fond sonore pour soulever totalement l’émotion quasi patriotique du discours. Comme quoi un article, comme un film piraté sur petit écran, ne donnera jamais toute la puissance d’un grand film de cinéma.
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