La campagne « Stop Watching Us » aux États-Unis a accouché d’un clip impliquant des célébrités d’Hollywood, des politiques, des membres d’ONG, des lanceurs d’alerte et des intellectuels, avec l’ambition de mobiliser la société civile pour obliger la classe politique à mettre fin à la surveillance généralisée.

Depuis cet été, les révélations sur la surveillance généralisée des communications électroniques mise en œuvre par la NSA s’enchaînent à un rythme effréné. Pas une semaine ne se passe sans que de nouveaux documents ne soient publiés par la presse. Dernièrement, c’est le journal Le Monde qui a obtenu des informations sur l’espionnage des Français.

Malgré l’ampleur des découvertes, les activités de la NSA ne devraient pas être remises en cause dans un avenir proche. Mais au regard de la liste des outils à disposition de l’agence, un renforcement des contrôles, la pose de nouveaux garde-fous et un coup d’arrêt à la surveillance généralisée semblent plus que jamais indispensables pour ne plus fouler au pied les libertés fondamentales.

Aux États-Unis, une campagne financée par l’Electronic Frontier Foundation (EFF) a été lancée pour demander à la classe politique américaine de mettre un terme à l’espionnage global et automatique de la population. Un clip, intitulé « Stop Watching Us », a été réalisé par le cinéaste Brian Knappenberger (auteur d’un documentaire sur Anonymous et impliqué dans un autre consacré à Aaron Swartz).

Le clip implique non seulement quelques célébrités de l’industrie cinématographique, comme le réalisateur Oliver Stone (qui avait déjà participé à un clip contre la surveillance de la NSA), l’acteur John Cusack (signataire d’une campagne réclamant la fin de l’espionnage) ou l’actrice Maggie Gyllenhaal, mais aussi des intellectuels, des politiques, des membres d’ONG et des lanceurs d’alerte américains.

Parmi eux, citons la présence de Daniel Ellsberg (qui a révélé les papiers du Pentagone), de Kirk Wiebe (lanceur d’alerte de la NSA), de Mark Klein (lanceur d’alerte d’AT&T qui a signalé la coopération de l’opérateur avec la NSA), de Thomas Drake (lanceur d’alerte) ou de Lawrence Lessig (professeur à la faculté de droit de Harvard).

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