Pour Facebook, la controverse apparue suite à la publication dans une revue scientifique d'une étude ayant amené le réseau social à manipuler les émotions de plus de 683 000 usagers pendant une semaine n'a pas été causée par l'expérimentation elle-même, mais par une mauvaise communication du site communautaire lorsque celle-ci a été dévoilée au public.
Voilà, en somme, la position de Facebook. Interpellée à ce sujet lors d'un déplacement en Inde, Sheryl Sandberg, la directrice des opérations du site, la numéro 2 de l'entreprise, a reconnu que la présentation de ce travail n'a pas été au niveau. "Pour cette communication, nous nous excusons. Nous n'avons jamais voulu vous exaspérer" a-t-elle expliqué, dans des propos rapportés par Digits.
Il s'agit-là du premier commentaire officiel du réseau social, et il pourrait bien être le seul. En tout cas, Sheryl Sandberg ne s'est pas excusée pour l'étude elle-même. Ce type d'expérience est prévu dans les conditions d'utilisation (bien que celles-ci ont manifestement été modifiées opportunément après le déclenchement de l'expérience) que les membres sont censés avoir approuvées lorsqu'ils se sont inscrits.
Reste à savoir quelles seront les conséquences de cette affaire. On sait déjà que l'autorité de contrôle britannique en charge de la protection des données doit entrer en contact avec Facebook pour éclaircir les tenants et les aboutissants de ce travail. Il n'est pas question pour l'instant d'ouvrir une procédure contre le réseau social, même si cette porte n'est évidemment pas fermée.
Du côté de Facebook, la polémique pourrait l'inciter à ne plus communiquer sur d'autres expériences de ce même. Il y en a peut-être eu d'autres, ne serait-ce que pour ses propres besoins (amélioration du service, par exemple). Et dans la mesure où ses CGU ont été modifiées pour couvrir ce type d'activité, il est hautement probable que l'étude conduite en 2012 n'est pas unique.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !