Celle-ci nous ne l'avions encore jamais vue. On savait que les ayants droit pouvaient imposer des restrictions géographiques aux services en ligne pour qu'ils limitent l'accès aux contenus à certains pays (ce qui est illégal à l'intérieur des frontières européennes), qu'ils pouvaient évidemment choisir quelles plateformes ont le droit de diffuser leurs créations, qu'ils pouvaient même imposer des DRM pour limiter le nombre de copies réalisables ou le type d'appareils sur lesquels peuvent être lues les oeuvres. Mais on ne savait pas que les ayants droit avaient en plus la possibilité de dicter très précisément la manière dont des chansons doivent être écoutées.
Aux Etats-Unis, le service en ligne MixCloud a ainsi dû brider les fonctionnalités de son lecteur audio, pour empêcher les utilisateurs de revenir en arrière pendant une écoute. "En raison de problèmes de licences dans votre pays, il n'est pas possible d'aller en arrière", prévient un message lorsque l'internaute américain tente de rembobiner :
Um what pic.twitter.com/guRuGK14g5
— Eric Butler (@codebutler) 11 Septembre 2014
Sur une page d'aide ajoutée en juin dernier sur son site, MixCloud explique qu'il est lié en Amérique du Nord à des accords signés avec les sociétés de gestion collective ASCAP, BMI et SESAC, qui imposent des conditions à l'exploitation des chansons, dont celle de ne pas pouvoir rembobiner les chansons. Il est possible de sauter vers un moment plus loin dans le titre, mais pas de revenir en arrière. Une manière très artificielle d'empêcher la ré-écoute des chansons et de rester fidèle à la licence de "radio en ligne" qu'a dû signer MixCloud pour limiter les frais, par rapport à un véritable service d'écoute à la demande comme Spotify ou Deezer.
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