Lors de son lancement en France en septembre, Netflix s'est fixé des objectifs de fréquentation très élevés. Le directeur du service de vidéo à la demande par abonnement (SVOD), Reed Hastings, a ainsi déclaré à la presse vouloir "séduire globalement un tiers des foyers d'ici cinq à dix ans" dans l'Hexagone. Il s'agit de la part de marché que Netflix cherche à obtenir dans les pays dans lesquels il s'implante.
Présent en France depuis à peine cinq mois, Netflix n'a évidemment pas fait de miracle pendant cette période. L'entreprise américaine sait en outre que le marché français est encadré par une réglementation compliquée, à l'image de la chronologie des médias qui ne permet pas de proposer des films récents en SVOD, et qu'il touchera plus facilement le public en misant sur la proximité culturelle.
Cela étant dit, Netflix voit tout de même une hausse régulière de ses abonnés. Si la plateforme reste discrète sur ses statistiques de fréquentation, des informations officieuses ont annoncé 100 000 abonnés au bout de quinze jours (avec l'essai gratuit d'un mois). Fin janvier, Digital TV Research a estimé que Netflix aurait recruté entre 200 000 et 250 000 abonnés.
Le New York Times rapporte toutefois d'autres statistiques, plus flatteuses pour Netflix. En se basant sur plusieurs sources, dont le cabinet d'analyse IHS, le service de vidéo à la demande par abonnement aurait en fait séduit un peu plus d'un demi-million d'internautes dans l'Hexagone à la fin 2014. C'est le double des informations rapportées par Digital TV Research.
Si ces informations sont justes, Netflix a rempli pour l'instant un peu plus de 5 % de son objectif final. En effet, l'INSEE prévoit 29,5 millions de foyers en 2020. Si la plateforme veut en conquérir un tiers, il lui faut s'inviter dans un peu plus de 9,7 millions de foyers. Or avec 510 000 clients, l'entreprise n'a pour l'instant fait qu'un tout petit bout du chemin. Il lui reste néanmoins cinq à dix ans pour faire le reste.
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