Ce ne peut pas juste être la faute à la maladie, qui a fait qu'Andreas Lubitz a probablement commis ce que les psychiatres appellent d'une expression terrible, un "suicide altruiste". Dans sa volonté louable d'établir toutes la chaîne des responsabilités et de tenter de découvrir toutes les causes ayant provoqué ou facilité le crash de l'A320, le procureur de Düsseldorf a annoncé jeudi que le copilote du vol de la Germanwings avait effectué des recherches sur Internet avant de commettre l'irréparable.
En fouillant sur la tablette du copilote, les enquêteurs ont découvert dans l'historique du 16 au 23 mars qu'Andreas Lubitz avait recherché des informations sur le suicide. Elles l'ont probablement conduit davantage vers les résultats de secours affichés par Google pour ce type de requêtes que vers des pages expliquant qu'une bonne méthode pour mettre fin à ses jours était de s'enfermer seul dans le cockpit dans un avion et de le précipiter au flan d'une montagne.
Mais hélas, comme le rapporte Der Spiegel, le pilote aurait également recherché des informations sur les procédures de sécurité et en particulier sur les portes des cockpits. "Au moins un jour", et pendant "plusieurs minutes", indique le parquet. Or là, il est beaucoup plus probable qu'il ait effectivement trouvé des informations pour se rassurer sur la possibilité de rester enfermé seul dans l'appareil pendant de longues minutes, malgré les (ou grâce aux) mesures de sécurité imposées aux compagnies aériennes.
Le parquet allemand a précisé qu'ils n'avaient pas de doute sur le fait que les recherches avaient été effectuées par le jeune homme de 27 ans lui-même, car "le nom de la personne qui fait les requêtes, la correspondance et les termes de recherche personnels portent à la conclusion que le dispositif a été utilisé au cours de la période concernée par le copilote".
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