Drôle d'exercice en démocratie que de faire la propagande de ses projets de loi sur une plateforme censée permettre aux citoyens de répondre au gouvernement, mais de censurer toute réponse qui vient éclairer la réflexion des citoyens. Lundi soir, le service d'information du gouvernement (SIG) qui est chargé d'opérer la communication gouvernementale sur Internet a mis en ligne son Vrai/Faux sur le projet de loi Renseignement, qu'il a immédiatement relayé sur Facebook. Trois médias avaient alors réagi en faisant la contre-analyse de la propagande officielle de Matignon : Le Monde, Nextinpact et Numerama, qui a publié le Vrai/Faux du Vrai/Faux.
Comme les autres, ce dernier a (merci à vous) beaucoup circulé, y compris jusque sur la page Facebook du Gouvernement. Des citoyens français ont en en effet voulu profiter de l'espace de discussion offert par leur gouvernement pour alerter leurs concitoyens sur le fait que, peut-être, la propagande gouvernementale n'était pas tout à fait exacte.
Mais pour bien démontrer qu'il avait la démocratie en haute estime, le SIG supprime aussi vite que possible tous les liens qui permettent aux internautes d'avoir des explications sur les mensonges ou déformations du Vrai/Faux officiel. C'est en effet un lecteur qui nous a d'abord prévenu sur Twitter. Nous avons voulu vérifier par nous-même ce mercredi midi, à quelques heures de l'adoption par les députés des fameuses et infâmes boîtes noires, et nous avons constaté qu'en quelques minutes, notre message (qui ne faisait pourtant pas mystère qu'il s'agissait d'une vérification de la politique de censure) avait effectivement disparu.
Ne pas partager l'article de @Numerama sur la page Facebook de @gouvernementFR : modération systématique @gchampeau pic.twitter.com/frMKri7a3t
— Julien Provost (@julien_provost) 15 Avril 2015
Mise à jour : Et comme souvent, la censure provoque un effet Streisand…
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