Plus de 8 milliards de dollars et plus de 20 000 emplois. C’est le prix de l’arrogance payé par Microsoft, qui avait regardé de très haut l’arrivée de l’iPhone en n’imaginant pas qu’il puisse rencontrer le succès et qui, sept ans plus tard, se retrouve incapable de rattraper son retard sur la firme de Cupertino et sur Google. Au moment où Microsoft vient déjà d’acter la fin des activités mobiles de Nokia, qu’il avait rachetées pour 5 milliards de dollars en 2013, on peut en effet se remémorer la manière dont Steve Ballmer, alors à la tête de Microsoft, avait accueilli la sortie du premier iPhone en 2007 :
« 500 dollars ?! Avec toutes les subventions ?! J’ai pensé que c’était le téléphone le plus cher au monde…« , rigolait à gorge déployée Steve Ballmer. « Il n’est pas attirant pour les clients professionnels parce qu’il n’a pas de clavier, ce qui fait que ça n’est pas une très bonne machine. Ca se vendra peut-être bien, ou pas. Nous avons notre stratégie. Nous avons de supers appareils avec Windows Mobile sur le marché… Vous pouvez avoir un téléphone Motorola Q pour 99 dollars maintenant, c’est une machine qui peut faire beaucoup de choses ; elle fera la musique, elle fera internet, elle fera les e-mails, elle fera la messagerie instantanée… Donc je regarde [Apple] et je me dis, hé bien, j’aime notre stratégie. Je l’aime beaucoup« .
8 ans plus tard, Windows Phone représente 2,66 % du parc des téléphones mobiles dans le monde, contre 42,61 % pour iOS et 46,87 % pour Android. Il ne se trouve quasiment plus de professionnels pour préférer un clavier physique au clavier virtuel, et même IBM vend des iPhone aux entreprises qu’elle équipe. Steve Ballmer, lui, a été débarqué en 2013, officiellement pour prendre sa retraite.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !