Moins de trois mois après la fermeture de Grooveshark, qui a baissé les bras après des années de bataille judiciaire, le fondateur du site de streaming Josh Greenberg a été retrouvé mort à Gainesville, en Floride. Selon la police locale, il n'y a "aucune preuve d'un acte criminel ou d'un suicide", et les premières constatations privilégieraient donc la piste d'une mort naturelle.
"Il était excité par les nouvelles choses potentielles qu'il allait démarrer", a également réagi sa mère dans le Gainesville Sun, comme pour écarter l'hypothèse de l'acte dépressif qui vient immédiatement à l'esprit. Agé de 28 ans, Greenberg avait quasiment construit sa vie autour de Grooveshark, qu'il avait co-fondé en 2006 avec Sam Tarantino lorsqu'il était à peine majeur.
Grooveshark s'était présenté comme un hébergeur de fichiers MP3, qui devaient être uploadés par les utilisateurs eux-mêmes, le site retirant alors les fichiers piratés qui lui étaient signalés. Mais les majors de l'industrie du disque ont tout de même attaqué le site en contrefaçon, et obtenu sa condamnation en 2014. Elles ont pu prouver que Greenberg et ses associés avaient eux-mêmes uploadé des chansons sur le service, et encouragé des employés à le faire. Au total 5 977 chansons avaient ainsi été mises à disposition directement par Grooveshark. La société encourait jusqu'à 700 millions de dollars de dommages et intérêt, mais a préféré signé un accord amiable avec Universal Music, Sony Music et Warner Music.
"Dans le cadre d'un règlement à l'amiable avec les majors de l'industrie du disque, nous avons accepté de cesser nos activités immédiatement, d'effacer toutes les œuvres protégées par des droits d'auteur encore en notre possession, de renoncer à la propriété du site, de nos applications mobiles et de notre propriété intellectuelle, incluant nos brevets et nos droits d'auteur", avait annoncé Grooveshark en avril derner.
"Malgré les meilleures intentions du monde, nous avons fait de sérieuses erreurs. Nous avons échoué à obtenir des licences de la part des ayants droit pour la grande majorité des musiques sur le service. C'était mal. Nous présentons nos excuses. Sans réserves".
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