Un sondage publié montre que les Français sont très majoritairement alarmés à propos de la collecte et de l'utilisation de leurs données personnelles. Estimant qu'elles ne sont pas assez protégées, nombreux sont ceux parmi les sondés à s'attendre à une attaque qui aboutira au piratage de leurs informations.

Des Français grandement contrariés par la collecte et l'utilisation de leurs données personnelles via Internet. Voilà ce que révèle l'enquête conduite au mois de mai par Unisys Security Insights, alors que les appareils capables d'amasser toutes sortes d'informations sont chaque jour plus nombreux. À une écrasante majorité (90 %), les Français se disent "préoccupés" par cette situation.

Cette inquiétude est d'abord causée par la vulnérabilité des systèmes qui recueillent et stockent ces données. Il faut dire qu'il y a de quoi : régulièrement, la presse se fait l'écho des piratages qui aboutissent à la publication d'informations privées (citons Adult Friend Finder, LastPass, Ashley Madison, TF1 ou encore Twitch, pour ne prendre que quelques exemples récents).

Et en la matière, les sondés ne se font guère d'illusion : tôt ou tard, une nouvelle entreprise se retrouvera à son tour en difficulté. Pour 67 % d'entre eux, c'est un opérateur de téléphonie qui se fera pirater d'ici un an. Nombreux sont également ceux à prédire une attaque imminente contre la banque et la finance (50 %), le commerce de détail (44 %), le service public (43 %) et l'administration publique (41 %).

À l'inverse, les Français estiment que les compagnies aériennes et de transports et les établissements de santé sont "moins susceptibles de subir de telles violations" au cours des douze prochains mois. En creux, les sondés ne disent pas que ces secteurs sont plus sûrs pour sécuriser des données : ils pensent simplement que les personnes malveillantes sont attirées pour l'instant par d'autres objectifs.

Lors de l'enquête, Une part importante de Français (37 % des adultes) a aussi manifesté une crainte à l'égard des données de géolocalisation (provenant des terminaux, des objets connectés, des bracelets et même des voitures), car celles-ci peuvent être utilisées par les services de police pour les pister.

Les bracelets de suivi d'activité sont aussi une source d'inquiétude pour 29 % des sondés, car ils estiment qu'ils pourraient révéler des détails sur leur santé, les habitudes alimentaires ou leurs programmes d'exercice physique). Le fait que ce pourcentage est assez bas est peut-être à mettre en rapport avec la faible diffusion de ce type de gadget au sein de la population.

Le détail de l'enquête peut être consulté à cette adresse. Des sondages similaires ont été menés dans onze autres pays (Allemagne, Australie, Brésil, Colombie, Espagne, États-Unis, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas et Royaume-Uni). Au total, 11 000 personnes ont été interrogées.

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