C'est un fait : les smartphones coûtent cher. Certains modèles du segment très haut de gamme atteignent même des sommets, avec des prix qui franchissent la barre des 1000 euros. Bien sûr, il existe aussi des mobiles dont le tarif ne dépasse pas les 100 ou les 200 euros. Mais cela n'est pas sans conséquence : à ce prix, les performances et les fonctionnalités seront plus modestes.
Il existe toutefois une troisième voie qui s'intercale entre l'achat d'un smartphone ultramoderne mais hors de prix et l'acquisition d'un téléphone bon marché mais qui est susceptible de rapidement montrer ses limites : il s'agit de l'achat d'un mobile d'occasion. Cette solution est, selon une étude datée de 2013, est envisagée par une part importante des Français interrogés sur le sujet.
Mais encore faut-il que les téléphones vendus d'occasion soient correctement effacés, afin de ne plus laisser la moindre trace d'une utilisation antérieure. Dans l'enquête menée il y a deux ans, les sondés indiquaient que le principal obstacle pour sauter le pas était la crainte de laisser des données par inadvertance dans le mobile qui pourraient ensuite être consultées par le nouveau propriétaire.
Cette crainte n'est pas infondée, même s'il existe dans les smartphones actuels des outils pour restaurer un mobile dans son état "d'usine" (avec Android par exemple, un réglage dans les paramètres permet de rétablir la configuration de base en effaçant toutes les données de l'appareil). En effet, une analyse menée par Blancco Technology Group et Kroll Ontrack montre que des traces résiduelles peuvent subsister.
Que dit l'étude ? Après avoir examiné un échantillon de 122 appareils (dont des disques durs et des disques SSD) qui ont été achetés sur des plateformes de e-commerce comme Amazon et eBay, il a été constaté, en ce qui concerne les mobiles, que "des milliers de messages électroniques, journaux d’appels, SMS, messages instantanés, photos et vidéos ont été récupérés sur 35 % des appareils mobiles"
Quant aux solutions d'effacement, elles ne paraissent pas être d'une efficacité à toute épreuve : "un examen plus approfondi démontre qu'une tentative de suppression a été effectuée sur 57 % des appareils mobiles qui contenaient des données résiduelles. Ces tentatives de suppression ont échoué à cause des méthodes courantes mais peu fiables utilisées, laissant des informations sensibles exposées et potentiellement accessibles".
Blancco et Kroll précisent que même les mobiles qui avaient bénéficié d'une restauration d'usine présentaient encore des traces. Ils notent que cette méthode de suppression, jugée plus performante que d'autres, est toutefois insuffisante pour vraiment tout nettoyer. Ce qui tombe à pic pour ces deux sociétés. En effet, chacune vend des outils d'effacement de données.
( photo : CC BY-SA Japanexperterna )
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