Le marché de la console de jeux-vidéo a connu de nombreux revirements dans son histoire. Des leaders d’hier (Séga, Atari…) ont péri pour laisser place à d’autres, comme Sony qui est arrivée en 1995 pour révolutionner le marché avec la PlayStation One. Des premiers conquérants, il ne reste plus que Nintendo qui a résisté péniblement à l’échec de la Nintendo 64 et au succès mitigé de la GameCube. Depuis l’arrivée de Microsoft et de sa première Xbox pleine d’ambition en 2001, on sait que les cartes peuvent à nouveau être redistribuées. Chaque lancement est une remise en cause.
En lançant sa Xbox 360 un an avant les autres, Microsoft s’est assuré un avenir confortable. Il a déjà vendu plus de 11 millions de consoles nouvelle génération à travers le monde. De son côté Nintendo, qui avait les reins les moins solides pour entrer dans la course à l’armement technologique, s’est formidablement démarqué avec coup sur coup deux innovations en jouabilité, avec la Nintendo DS d’abord (et son double écran dont un écran tactile) puis la Nintendo Wii. Cette dernière, arrivée seulement en fin d’année 2006 sur le marché, a déjà été vendue à plus de 6 millions d’exemplaires, grâce à sa jouabilité unique et à un prix plancher.
Dans ce contexte, auquel il faut ajouter l’ordinateur qui s’est imposé comme machine de jeux, Sony arrive aujourd’hui en Europe en position inconfortable de challenger. Et il n’arrive pas avec les meilleurs atouts à ses côtés. La console PS3 est de loin la plus chère du marché avec 600 euros contre 400 euros pour la version Premium de la Xbox 360, et 250 euros pour la Wii. Son lecteur Blu-Ray n’intéresse pour le moment pas grand monde, surtout avec une offre de films très limitée et pas de la première fraîcheur. Et les éditeurs de jeux qui avaient annoncé l’exclusivité pour la PS3 se dérobent les uns après les autres pour annoncer des sorties sur Xbox. Sony ne vise plus une place une place de leader dans les prochains mois mais mise sur le long-terme avec une console prévue pour rester à la pointe sur les dix prochaines années. Un pari osé sur l’avenir, et un pari risqué si le cycle de développement des consoles s’accélère sous la pression de Microsoft qui n’a mis que 5 ans à sortir une deuxième génération Xbox.
La Xbox 360 s’invite à la fête
Pour compléter le tableau, le lancement de la PlayStation 3 hier à Paris a été catastrophique, comme le résume très bien un excellent reportage de nos confrères de jeux-vidéo.fr. Sony avait vu les choses en grand, avec un évènement aux pieds de la Tour Eiffel, un magasin Fnac monté spécialement, projection du films en Blu-Ray en extérieur, 1000 consoles de jeux mises en vente…. et seulement une trentaine de vendues au final dans la nuit. Le froid mais surtout le prix de la console a refroidi les ardeurs. L’accès au chauffage et aux essais de la PS3 étaient réservés… à ceux qui étaient sûrs de l’acheter et qui montraient leur carte bancaire au videur pour prouver leurs intentions. Nous sommes très loin des émeutes qui avaiet eu lieu aux Etats-Unis et, c’est promis, en France personne n’a pris le risque d’accoucher sur le trottoir pour avoir une PS3. Selon jeux-video.fr, seuls quatre personnes ont fait la queue devant la Fnac des Champs-Elysées qui avait pourtant installé des barrières de sécurité pour la file d’attente.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, Microsoft est venu mettre l’ambiance à une soirée qui en manquait péniblement. Le géant du logiciel a fait passer un bâteau-mouche aux couleurs de la Xbox au nez de Sony. Un bon coup de rigolade face au président de Playstation France qui, lui, avait les lèvres pincées toute la soirée.
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