Nous en parlions mercredi, et c’est désormais officiel. Le ministre de la culture Frédéric Mitterrand a confié au député et membre de l’Hadopi Frank Riester le soin de mener « une réflexion portant la modernisation du cadre
juridique du soutien à la filière musicale et des ressources que les acteurs du secteur tirent de leur activités« . C’est en quelque sorte la traduction administrative du chantier Hadopi 3 qu’avait annoncé Frédéric Mitterrand dès son arrivée au ministère.
Pour réaliser sa mission, le député préféré de l’industrie musicale Frank Riester sera accompagné, non pas seulement des deux producteurs lobbyistes Marc Thonon et Daniel Colling, mais aussi de l’auteur compositeur interprète Alain Chamfort. Lequel n’est pas un bleu en matière d’influence institutionnelle.
Figure montante de la Sacem, dont il est devenu vice-président, Alain Chamfort faisait partie des quelques artistes présents au palais de Tokyo en 2006 pour défendre la loi DADVSI, puis des 30 artistes invités à prêcher la bonne parole pro-Hadopi en mars 2009, et fait partie des soutiens à la taxe copie privée sans contre-partie juridique pour les internautes. Ca n’est pas de lui qu’il faudra attendre un équilibrage des positions. Tous tireront exactement dans le même sens, qui ira vers une taxe assise notamment sur les abonnements à Internet, sans que les consommateurs héritent de droits supplémentaires pour télécharger et partager les œuvres.
« Après avoir caractérisé les besoins, ils étudieront dans ce cadre l’hypothèse de la contribution des différents acteurs de l’économie numérique au financement de la création musicale et la possibilité de créer un outil de soutien dédié à ce secteur« , explique le ministère. Cet outil devrait en toute logique être le Conseil National de la Musique, appelé de ses voeux par toute la profession qui souhaite un CNC de la musique.
Les conclusions de cette mission et les propositions qui en découleront devront être remises au ministère de la Culture d’ici la mi juin 2011.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !