La Corée du Sud suspecte sa voisine du nord de mener des attaques informatiques contre son administration et ses entreprises.

C’est un début d’année compliqué pour la péninsule coréenne. Alors que Séoul est encore sous le choc du quatrième essai nucléaire réalisé par Pyongyang, une bombe H (à fusion) selon le Nord, une bombe A (à fission) d’après le Sud, voilà que des attaques informatiques viennent semer un peu plus le trouble dans les relations déjà très tumultueuses entre les deux voisins.

L'aéroport de Pyongyang.

L’aéroport de Pyongyang.

Selon la Corée du Sud, plusieurs cyberattaques en provenance de la Corée du Nord ont été détectées depuis l’explosion atomique du 6 janvier. Celles-ci sont présentées comme des tentatives, ce qui laisse à penser que les opérations potentiellement menées par les forces de Pyongyang ne sont pas parvenues à faire de vrais dégâts, en paralysant par exemple l’appareil productif ou le système bancaire.

Reuters, citant de précédents articles de presse non-confirmés, signale toutefois que des postes informatiques utilisés dans les administrations et les entreprises auraient quand même été infectés par logiciels malveillants. Là encore, le Nord est le principal suspect, même si dans le domaine cyber, il est toujours très difficile de remonter avec exactitude jusqu’à la source véritable du mal.

La Corée du Nord se montrerait très active dans le domaine cyber.

La Corée du Sud accuse régulièrement Pyongyang d’utiliser les nouvelles technologies pour mener des actions discrètes. Il y a deux ans, Séoul accusait le Nord d’employer des hackers pour placer des malwares dans des jeux mobiles afin d’obtenir l’accès à des informations. La dictature aurait aussi cherché à soutirer de l’argent aux joueurs du Sud en vendant des jeux, afin de financer son système.

Plus récemment, la Corée du Nord a été désignée officiellement par les États-Unis comme la cause du piratage qui a touché Sony à la fin 2014. Toutefois, des zones d’ombre demeurent et les affirmations américaines sur le rôle de Pyongyang n’ont pas convaincu tout le monde. Les services français secrets ne sont ainsi pas persuadés du rôle du Nord dans cette affaire.

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