Le classement de la cybersécurité des États par les Nations Unies est certes un indicateur de performance et de développement technologique, mais également des bonnes pratiques.
Initié en 2014 par l’ONU pour sensibiliser les administrations à la question de la sécurité informatique, le GCI (Global Cybersecurity Index) livre depuis une vision panoramique des défenses informatiques. Et cette année, l’index onusien donne la première place à Singapour dont les experts des Nations Unies estiment que la défense informatique est non seulement efficace, mais aussi le fruit d’une bonne gouvernance.
En effet, ce rapport de 2017 souligne de nouveau le besoin de coopération à l’échelle internationale en matière de cybersécurité, un volet dans lequel les États-Unis seraient en retrait selon l’index. Et si la France gagne une place, passant du neuvième niveau de 2014 au huitième cette année, la principale inquiétude des experts se porte sur une estimation éloquente : la moitié des pays du globe ne dispose pas de stratégie de cybersécurité et n’en développe pas.
la moitié des pays du globe ne dispose pas de stratégie de cybersécurité
À ce titre, les écarts entre les pays restent très profonds. Or le rapport montre qu’il ne s’agit pas toujours des pays les plus fragiles sur le plan économique et industriel qui sont en retrait. Ainsi, à la table du conseil de sécurité des Nations Unies, on trouve des bons élèves et des mauvais : les États-Unis sont classés deuxième, la France 8e, la Russie 10e, le Royaume-Uni 12e et enfin la Chine, loin derrière, se retrouve classée 32e.
Par ailleurs, de petites nations viennent bousculer les grands avec des performances plus élevées, comme Singapour, mais également Oman et la Malaisie qui se retrouvent mieux classées que l’Hexagone. L’Estonie se classe aussi devant la France, sa stratégie claire de défense en fait un leader européen selon le GCI.
Le rapport explique pour les pays, qui comme la France, ont un déficit de cybersécurité malgré leur développement : « Notre compilation de données montre que les pays développés manquent d’experts qualifiés en cybersécurité ainsi qu’une sérieuse prise de conscience et une éducation sur les enjeux de cybersécurité pour les forces de l’ordre ».
En outre, le développement d’une politique nationale de défense est devenu indispensable, selon le rapport. Les experts notent que l’an passé, presque 1 % de tous les emails envoyés étaient des attaques malveillantes — c’est le plus haut taux depuis des années selon l’ONU.
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