Shonen, Shojo, Seinen… l’univers de la bande dessinée nippone est vaste et vous êtes un peu perdu dans l’offre pléthorique de sagas. Pour vous aider à choisir vos premières lectures, Numerama vous partage sa liste des meilleurs mangas shonen à découvrir.

Le manga est un monde bien particulier. À la fois homogène, grâce à des codes scénaristiques et graphiques plus ou moins partagés, et extrêmement diversifié dans les thématiques abordées, les univers créés et les personnages développés. Le manga, c’est une sous-culture, avec ses références, ses classiques.

Pour celui ou celle qui ne connaît pas, il est aisé de se perdre dans les dizaines de références qui peuplent les rayons. Alors, cette sélection désire vous accompagner dans votre découverte.

Ce guide n’a pas la prétention d’être exhaustif. Nous avons fait le choix d’écarter certaines excellentes séries, mais excessivement longues, qui nécessitent un budget solide pour être à jour. Ainsi, nous ne parlerons pas de Dragon Ball, ni de One Piece ou de Naruto. Ces œuvres valent le coup d’être lues, mais si vous débutez dans le manga, des séries plus courtes s’avèrent plus accessibles.

Sont listés ci-dessous des mangas parfaits pour mettre un premier pays dans le monde de la bande dessinée nippone. Ces titres sont évidemment déjà connus des fans, mais constituent une bonne porte d’entrée. Ils conviennent tout à fait à un public adolescent et à certains enfants, comme aux adultes. Les séries ont pour la plupart moins de trente tomes.

Allez, c’est parti !

Les meilleurs mangas à découvrir quand on débute

L’Atelier des Sorciers

De Shirahama Kamome, 10 tomes, Pika Édition — série en cours

Coco est fascinée par la magie depuis sa plus tendre enfance. Cependant, seuls les sorciers sont capables de la manipuler et la petite fille ne possède aucun pouvoir. Un jour, un jeune magicien, débarque dans son village. Coco en profite pour l’épier et tenter d’apprendre la magie. Elle ressort un vieux livre et un encrier achetés quelques années auparavant à un vieil homme. Elle s’entraîne alors en secret et commet l’irréparable. Seule solution pour réparer son erreur : devenir la disciple du mystérieux, mais bienveillant sorcier Kieffrey.

Couverture du premier volume de L'Ateliers des Sorciers
Couverture du premier volume de L’Ateliers des Sorciers.

Le manga se lit facilement et on se laisse rapidement embarquer par l’intrigue. L’intention de son auteur Shirahama Kamome est claire, faire jaillir la magie à travers ses dessins. Elle parvient, par ailleurs, très bien à faire vivre certaines de ses cases en débordant habilement du cadre. Les traits sont fins et la mangaka parvient avec poésie et justesse à créer un univers qui lui est propre, s’inspirant à la fois d’Harry Potter et du Studio Ghibli. De belles enluminures ornent certaines cases et parfois même des planches entières. Le soin apporté à ces détails, qui ne sont pas sans rappeler les vieux grimoires, associé au style ancien nous plonge complètement dans un univers fantasy médiéval. Les décors sont sublimes et les personnages bien travaillés. On prend plaisir à suivre Coco, à la fois naïve et pugnace, dans ses aventures auprès de Kieffrey.

Doux et intriguant, ce manga convient parfaitement aux plus jeunes comme aux plus grands. Si vous n’avez encore jamais lu de manga et que vous cherchez une série pour commencer, L’Atelier des Sorciers est le parfait candidat.

My Hero Academia

De Kōhei Horikoshi, 34 tomes, édition Ki-oon — série en cours

Dans un monde où 80 % de la population possèdent des super-pouvoirs appelés alter, les 20 % de la population restante sont mis à l’écart. Parmi eux, se trouve Izuku. Ce jeune collégien est un fervent admirateur du plus grand héros du moment : All Might. Izuku rêve d’intégrer la prestigieuse école des super héros, mais dépourvu d’alter, ses chances d’y parvenir sont infimes. Alors que tout le monde le décourage et le convainc d’abandonner, il croise le chemin de son idole. Face à la détermination du jeune homme, All Might lui ouvre les portes de la Hero Academia. C’est un rêve qui devient réalité pour Izuku, mais qui signe aussi le début d’un long parcours.

Les dessins ne sont pas aussi lisses que certaines grandes licences, ce qui apporte un certain charme au manga. L’histoire est bien rythmée avec un bon équilibre entre les scènes d’action et les passages plus calmes qui narrent la vie lycéenne. Les planches sont dynamiques et l’auteur nous régale par son alternance de dessins simplistes, qui tendent vers la caricature pour souligner les scènes comiques, et les dessins plus précis et détaillés lors des moments plus sérieux.

Couverture du premier tome de My Hero Academia
Couverture du premier tome de My Hero Academia.

À la frontière des grands Marvel et de l’univers des comics DC, le manga fait aussi penser au film Kick-Ass, qui met en scène une personne lambda se donnant pour mission de combattre le mal. Cette narration autour de monsieur tout le monde permet à quiconque de s’identifier. Sans tomber dans la caricature vulgaire, ni dans le discours moralisateur, My Hero Academia parvient à passer un message subtil autour de la persévérance, avec humour et sans jamais se prendre trop au sérieux. Ses personnages sont pourtant bien stéréotypés au début de l’histoire. Cependant, l’auteur parvient à les faire évoluer tout au long de la saga, ce qui provoque un attachement chez le lecteur qui ne demande qu’à connaître la suite de leurs aventures.

Facile à lire avec une histoire entraînante et parsemée de scènes comiques, My Hero Academia est accessible aux jeunes lecteurs d’une douzaine d’années. Il est tout simplement génial pour commencer dans l’univers des mangas.

Spy X Family

De Tatsuya Endo, 10 tomes, édition Kurokawa — série en cours

Twilight est l’un des agents secrets le plus renommé du pays. Sa mission ? Infiltrer le groupe de parents d’élèves de la plus grande école de l’aristocratie. Le problème : Twilight n’a pas d’enfants. Il se crée alors une identité de toutes pièces et se fait appeler Loid Forger. À la recherche des membres de sa famille modèle, il va faire la rencontre d’Anya, une petite fille capable de lire dans les pensées. Il finit par l’adopter sans être au courant de sa petite particularité. Il fait ensuite la rencontre de Yor. D’apparence timide et réservée, Yor est en fait une tueuse à gages, mais garde son activité secrète. Un espion, une petite fille télépathe et une maman tueuse à gage, la famille Forger est au complet. Chacun ignore les activités des autres et tous œuvrent pour un bien commun sans ouvertement le savoir.

Ambiance cartoon et action sont au programme. Les dessins sont mignons, mais soignées et dégagent une certaine innocence que l’on retrouve chez Anya. Le découpage est bien pensé et donne un rythme fluide. L’intrigue prend place efficacement et assez naturellement. Le comique de situation est omniprésent et les scènes jonglent entre action, espionnage et vie quotidienne. Les protagonistes se découvrent et apprennent à vivre ensemble avec chacun leurs desseins qu’ils prennent soin de garder secrets.

Couverture du premier tome de Spy X Family
Couverture du premier tome de Spy X Family.

C’est frais, c’est doux, drôle et en même temps, ça ne manque pas d’action ni de rebondissements. Ce manga a fait un carton à sa sortie en France, notamment depuis son adaptation en anime en 2022.

Il convient aux lecteurs à partir de 12 ans, il est le manga qu’il vous faut pour commencer, d’autant plus qu’il n’est sorti qu’une dizaine de tomes.

Fullmetal Alchemist

De Hiromu Arakawa, 27 tomes, éditions Kurokawa — Série terminée

Bienvenue à Amestris, un État militaire où l’alchimie est une science universelle. Les jeunes frères Edward et Alphonse Elric parcourent le pays avec un but bien précis. En voulant ressusciter leur défunte mère, ils ont outrepassé un tabou de l’alchimie : la transmutation humaine. En plus d’essuyer un cuisant échec, « Ed », l’aîné, perd un bras et une jambe tandis que son cadet, « Al », y laisse carrément son corps — son esprit se retrouve alors enfermé dans une armure, carcasse vide dans laquelle il ne ressent ni la faim, ni la fatigue, ni la chaleur. Pour retrouver ce qui leur a été pris, les deux protagonistes recherchent la légendaire pierre philosophale.

Afin de faciliter leur quête, Ed, particulièrement doué dans la discipline, devient, à l’âge de 12 ans, un alchimiste à la solde de l’État et obtient le surnom de Fullmetal en raison de son bras et de sa jambe métalliques. Dans leurs aventures, les deux frères vont se retrouver sur les traces d’un complot génocidaire qui implique les plus hautes autorités de la nation.

Couverture du premier tome de Fullmetal Alchemist
Couverture du premier tome de Fullmetal Alchemist.

Ce manga est un bijou. Ses personnages ont des personnalités complexes, son univers est riche, cohérent et bénéficie d’un background culturel et historique très développé. L’immersion du lecteur est totale. D’autant plus que l’œuvre amène à développer des réflexions politiques, philosophiques et mythologiques. Dans un monde où tout est régi par le principe d’échange équivalent, quelle est la valeur de la vie humaine ? Jusqu’à quel point l’État peut-il contrôler — et manipuler — le peuple ?

Plusieurs intrigues secondaires viennent enrichir le manga sans que l’auteur se perde dans le développement de son histoire principale. Rire, dégoût, tristesse, colère, soulagement : la mangaka maîtrise parfaitement son récit et nous fait passer par toutes les émotions imaginables. Elle alterne parfaitement scènes d’action, discussions essentielles à la compréhension de l’univers, moments légers et retournements dramatiques de situations. Le tout est sublimé par une patte graphique qui retranscrit à merveille une ambiance très 20e siècle avec une bonne dose de steampunk.

Une histoire haletante et intelligente, des personnages attachants, de la baston et de l’humour. Fullmetal Alchemist est un incontournable.

Death Note

De Tsugumi Ôba et Takeshi Obata, 13 tomes, éditions Kana — Série terminée

Ce nom, vous l’avez forcément déjà entenduDeath Note est l’un des mangas les plus populaires du monde et a propulsé ses deux auteurs au rang de stars du milieu — alors que le scénariste utilise un nom d’emprunt et que presque personne ne connait sa véritable identité. Cette œuvre raconte l’histoire de Light Yagami, un lycéen qui trouve par hasard un mystérieux carnet. Rapidement, il se rend compte qu’il peut tuer une personne en y écrivant son prénom et son nom. Il est même possible de décider de l’heure, du jour et de la cause du décès. Le protagoniste fait ensuite la rencontre de Ryuk, le dieu de la mort propriétaire du carnet et décide d’utiliser son nouveau terrible pouvoir pour nettoyer la Terre de tous ses criminels. Assassin, magnat de la drogue, voleur… Plus aucun malfrat n’échappe à la justice implacable et cruelle de Light Yagami qui se fait très vite passer pour une puissance divine surnommée Kira.

Rusé, très sûr de lui et un brin narcissique, le lycéen est persuadé d’agir pour le bien de la planète. Or, au fur et à mesure que l’intrigue avance, c’est lui qui devient le pire criminel du monde. Ses actions attirent l’attention de tous les gouvernements et des agences d’espionnage et c’est ainsi qu’intervient le meilleur détective de la planète, à l’identité secrète et à la personnalité excentrique. Nom de code : L. Celui-ci se lance dans une bataille psychologique avec Kira où le but est de découvrir en premier l’identité de l’autre.

Couverture du premier tome de Death Note
Couverture du premier tome de Death Note.

L contre Kira, c’est un duel d’intelligence insoutenable. Le suspense ne fait que monter en puissance tout au long de l’œuvre et devient étouffant. Le manga bouscule avec brio les valeurs du manichéisme en remettant profondément en question la différence entre le bien et le mal. Car au fond, Light est animé par l’intention utopiste d’améliorer le monde, mais c’est sa démarche qui est vicieuse et macabre. Plus encore, on ne peut s’empêcher de se demander ce que l’on ferait avec un tel carnet, de se demander quel nom on y inscrirait. Et le simple fait de se poser la question met déjà mal à l’aise.

Côté graphisme, le dessin est léché, droit, très ordonné et illustre à merveille les fortes capacités de raisonnement des deux adversaires. Le lecteur plonge littéralement dans les méandres de l’esprit humain et se rend compte du génie terrifiant dont il peut faire preuve. Tout simplement jouissif.

Soul Eater

De Atsushi Ôkubo, 25 tomes, éditions Kurokawa — Série terminée

Dans un monde loufoque, l’école Shibusen fondée par le maître Shinigami — ce mot signifie « Dieu de la mort » en japonais — forme des étudiants à devenir des meisters. Autrement dit, ces derniers apprennent à former une équipe avec leurs armes démoniaques, qui peuvent prendre forme humaine, afin de faucher les âmes des criminels. En mangeant 99 âmes humaines plus celle d’une sorcière, l’arme accède au rang de Death Scythe pour être au service du fondateur de l’école. L’objectif est loin d’être gagné d’avance puisque les adversaires sont coriaces et, dans l’ombre, se fomente un plan démoniaque pour faire sombrer le monde.

L’intrigue se concentre sur Maka, une meister, son arme Soul et leurs amis. Ces derniers vont se retrouver à affronter les plus grandes puissances obscures du monde et devront apprendre à travailler en équipe pour ne pas périr sous les coups ennemis et ne pas se noyer dans la folie, un mal insidieux dans le manga qui altère complètement la personnalité.

Couverture du premier tome de Soul Eater
Couverture du premier tome de Soul Eater.

Chaque personnage de ce manga est totalement barré, entre Soul qui veut à tout prix être cool, Black Star qui hurle plus fort que les autres ou Death the Kid qui ne supporte pas l’asymétrie. Même le Soleil et la Lune ont des visages flippants. Les péripéties déjantées s’enchaînent sur un rythme endiablé.

Les graphismes sont en totale adéquation avec la thématique. Le coup de crayon est très moderne, parfois cartoonesque. Mais cela n’enlève en rien le côté dramatique de certaines situations et certains protagonistes ont droit à des moments ultra-badass qui font plaisir à voir.

A Silent Voice

De Yoshitoki Ôima, 7 tomes, éditions Ki-oon — Série terminée

Shoya Ishida est un pré-adolescent casse-cou. Ses amis et lui se lancent tous les jours des défis de courage pour s’amuser, car l’idée fixe du jeune garçon est de lutter contre l’ennui. Un événement, a priori anodin, va chambouler sa vie : l’arrivée dans sa classe d’une nouvelle élève, Shoko Nishimiya. Cette dernière est malentendante et ce handicap fascine rapidement Shoya et va tristement représenter une véritable source de divertissement pour lui.

Il va alors la tourner en ridicule, en profitant du fait que les autres élèves n’apprécient pas vraiment Shoko qui retarde le reste de la classe. Mais la situation ne va pas durer et par un concours de circonstances c’est Shoya qui va finir par être moqué par les autres enfants. Il se rend ainsi compte de la gentillesse de la malentendante et de toute la souffrance qu’il lui a causée. Trop tard, la fille a déjà changé d’établissement.

Des années plus tard, au lycée, Shoya, marginal et sans ami, est bien décidé à expier ses fautes en demandant pardon à son ancienne victime. Il la retrouve et finit par sympathiser avec elle. Ensemble, ils vont chercher à renouer contact avec leurs anciens camarades de classe et essayer de faire fi du handicap de Shoko grâce, notamment, à la langue des signes.

Couverture du premier tome de A Silent Voice
Couverture du premier tome de A Silent Voice.

Avec ce manga, Yoshitoki Ôima signe une œuvre touchante qui parle avec justesse d’une part du handicap, de l’autre du harcèlement à l’école. Les deux personnages principaux ont tour à tour été victimes de brimades. Shoko parce qu’elle est malentendante, Shoya car, à force de se moquer d’elle, a fini par dépasser les bornes. À travers la belle relation qu’ils développent petit à petit, ils apprennent à se connaître, à s’accepter. Ce titre devient alors une jolie leçon de vie sur l’importance de savoir pardonner et d’accepter la différence.

Dans la mise en scène, le manga réussit la belle prouesse de faire passer les sentiments de Shoko sans qu’elle ait besoin de prononcer le moindre mot. Par ses yeux ou ses expressions, elle transmet toujours quelque chose. Le langage des signes est également très bien retranscrit. L’intérêt de Shoya réside, quant à lui, essentiellement dans ses nombreuses réflexions personnelles. Celles-ci, si elles peuvent avoir tendance à agacer, prouvent à quel point le jeune homme a mûri et qu’il souhaite tout simplement s’accepter et se pardonner. Un éternel problème adolescent.

A Silent Voice a été le meilleur lancement manga de l’année 2015 en France, et c’est largement mérité.

Radiant

De Tony Valente, 4 tomes, éditions Ankama — Série en cours

Dans un monde fantaisiste, des monstres appelés Nemesis tombent du ciel et attaquent les êtres humains. Heureusement, des hommes et des femmes luttent contre ces bêtes mal intentionnées. Il s’agit des sorciers. Mais, au lieu d’être perçus comme des sauveurs, ils sont essentiellement craints par la population, voire détestés.

Cela s’explique par le fait que ces derniers ont survécu à leur premier contact avec les Nemesis — alors qu’on est censé en mourir — et ont ainsi obtenu une immunité contre le pouvoir létal des créatures. Mais cela a un prix et les sorciers sont tous en quelque sorte contaminés à vie. Certains se voient pousser des cornes sur la tête, d’autres souffrent de maux de crâne permanents : à chacun sa malédiction. Ces chasseurs sont alors fréquemment traités « d’infectés ».

Seth est un apprenti sorcier. Le jeune garçon rêve de trouver une solution permanente au fléau des Nemesis. Son idée est simple : il suffit de détruire le mal à sa source. Ainsi, notre héros se lance à la recherche du Radiant, le prétendu berceau des créatures dévastatrices.

Couverture du premier tome de Radiant
Couverture du premier tome de Radiant.

La patte française se fait clairement ressentir dans cette œuvre puisque Tony Valente y aborde des problématiques assez inconnues au Japon. Par exemple, dans Radiant, il est souvent question de racisme et de flux migratoire. Par son intrigue, la bande dessinée dénonce l’irrationalité du discours que l’on retrouve souvent dans les cercles d’extrême droite et xénophobes qui souhaitent à tout prix voir la criminalité comme le seul fait des immigrés… ou tout simplement, des gens différents.

Les graphismes sont extrêmement agréables et n’ont absolument rien à envier aux bandes dessinées nippones. Radiant est d’ailleurs vendu au Japon et prouve sa légitimité même au pays natal du manga. Celui-ci utilise habilement les codes basiques du genre pour se les réapproprier. Il s’agit de l’une des meilleures preuves qu’un manga de qualité n’a pas besoin forcément de venir du pays du Soleil-Levant.

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