Alors que le jeu de gestion est en train de vivre un renouveau inédit en cette année 2018, Railway Empire joue la carte de la nostalgie en tentant de donner un petit coup de jeune à la vieille recette qui a fait le succès de Railroad Tycoon au début des années 1990. Faut-il prendre le train en marche ?

2018 sera l’année du grand retour des jeux gestion, et le bal commence par l’arrivée de Railway Empire, titre développé par Gaming Minds, à qui l’on doit notamment Patrician IV ou Grand Ages: Medieval. Comme le lointain ancêtre Railroad Tycoon imaginé par Sid Meier, ce jeu de gestion nous met dans la peau du dirigeant d’une société ferroviaire. A nous donc de construire nos gares, tracer nos lignes de chemin de fer, choisir nos locomotives pour transporter les marchandises et les passagers. Une recette simple qui a fait le succès de nombreux autres titres du genre.

Pour mieux marquer son identité, Railway Empire a donc choisi de planter son décor au XIXe siècle, aux États-Unis. Une époque intéressante, qui a l’avantage d’offrir de belles locomotives à vapeur à observer sous tous les angles, reproductions d’une quarantaine de modèles qui feront certainement craquer les amoureux des trains miniatures.

Si le paysage américain et l’ambiance sonore qui nous plonge en plein western savent séduire, il est tout de même dommage de devoir se cantonner aux seuls États-Unis et de ne pouvoir créer notre réseau ferroviaire ailleurs, ou à une époque plus récente. En outre, malgré leur taille correcte, les maps ne sont pas nombreuses et manquent parfois un peu de variété dans leur approche de l’environnement.

Néanmoins, force est de constater que Railway Empire propose des outils de construction faciles à prendre en main : les tracés de voies sont si aisés que l’on a véritablement l’impression d’être maître de l’environnement sauvage qui s’offre à nous. L’on peut ainsi dompter l’espace à coup de terrassement, de tunnels ou de ponts, et l’on prend alors un malin plaisir à utiliser la caméra subjective, comme si l’on était dans la locomotive, pour regarder les forêts et les montagnes défiler. Sans être magnifique, le titre de Gaming Minds est tout de même assez plaisant, au moins pour l’atmosphère qui s’en dégage.

Évidemment, tout cela coûte cher et il faut penser à renflouer les caisses de la compagnie. En plus de l’argent généré par le transport, on peut également se lancer dans l’industrie et transformer les ressources en biens de consommation qui rapporteront davantage. En outre, en répondant aux besoins des villes, ces dernières vont se développer et la demande augmentera en conséquence, augmentant nos revenus potentiels. Les requins de la finance pourront également se lancer en bourse et acquérir des parts des entreprises concurrentes, gérées par l’IA, et pourquoi pas les racheter par la suite pour fusionner.

Railway Empire

Néanmoins, si la gestion des lignes est assez satisfaisante, la microgestion se révèle au final un peu trop sommaire : on manque en effet parfois de leviers, notamment sur le prix des billets. L’interface est également un peu brouillonne et confuse, éparpillant les icônes et les informations, nous empêchant parfois de saisir quelques détails pourtant cruciaux pour un dirigeant d’entreprise.

Aussi, malgré la présence de nombreux modes de jeu différents (une campagne introductrice assez courte, pas mal de scénarios, un mode libre et un mode bac à sable), le manque de profondeur de la gestion et l’absence de mode multijoueur freineront certainement les ardeurs des mordus du genre.

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