C’est finalement le projet de SpaceX qui a eu la préférence de la Nasa. L’agence spatiale a annoncé le 16 avril 2021 avoir opté pour le Starship afin de poser les prochains astronautes du programme Artémis sur le sol lunaire.

D’ici 2024, les États-Unis veulent renvoyer un équipage sur le sol lunaire. L’agence spatiale vient d’annoncer le 16 avril 2021 avoir sélectionné SpaceX pour poursuivre le développement de l’atterrisseur qui sera chargé du transport des astronautes jusqu’à la surface de la Lune.

« La Nasa a sélectionné Starship pour faire atterrir les premiers astronautes sur la surface lunaire depuis le programme Apollo ! Nous sommes honorés d’aider @NASAArtemis à inaugurer une nouvelle ère de l’exploration humaine spatiale », a tweeté SpaceX le même jour. L’annonce pourrait surprendre, puisque l’on sait que la Nasa développe par ailleurs son Space Launch System (SLS), un lanceur justement censé envoyer des équipages vers la Lune. Qu’advient-il du SLS dans le programme Artémis ?

Vue d'artiste du Space Launch System. // Source : Flickr/CC/NASA/MSFC

Vue d'artiste du Space Launch System.

Source : Flickr/CC/NASA/MSFC

Le SLS et le Starship auront des rôles différents

Dans son communiqué, la Nasa rappelle que les deux vaisseaux devront en fait jouer un rôle différent dans le programme Artémis. Il est bien prévu que le SLS envoie des astronautes (au nombre de quatre) à bord du véhicule spatial Orion, pour un voyage de plusieurs jours vers l’orbite lunaire. C’est ensuite que la fusée de SpaceX doit intervenir : « Là, deux membres de l’équipage seront transférés vers le Human Landing System (HLS) de SpaceX pour la dernière étape de leur voyage à la surface de la Lune », écrit la Nasa. Le vaisseau de SpaceX interviendra donc pour le système d’alunissage : pour poser puis faire repartir les astronautes de la surface de l’astre.

Le programme Artémis requiert le développement de plusieurs engins : le lanceur SLS, la station spatiale lunaire (SpaceX doit d’ailleurs aussi prendre part à sa mise en place) servant de relais entre l’orbite lunaire et la surface de la Lune, le vaisseau Orion qui transfère les astronautes entre la Terre et la station, ainsi que le vaisseau HLS qui doit déposer les humains sur la surface de la Lune puis les ramener dans la station. Les différents rôles de ces installations avaient été détaillés dans cette vidéo de la Nasa, retraçant étape par étape le retour des humains sur la Lune.

Afin de tenir des échéances si serrées, la Nasa s’est tournée vers le privé pour développer le module lunaire. Trois candidats étaient en lice : Blue Origin, Dynetics et SpaceX, avec chacun des approches différentes de la manière dont devait se passer l’alunissage. C’est finalement la version de SpaceX qui a été retenue. L’entreprise décroche ainsi un contrat de 2,9 milliards de dollars (2,4 milliards d’euros) pour le prototype du Starship. Il faut dire que SpaceX s’appuie sur une solide expérience, avec ses véhicules Dragon et Falcon. La société s’occupe également depuis 2020 du transport des astronautes vers la Station spatiale internationale, à bord de la capsule Crew Dragon.

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