Et si l’arme la plus efficace pour neutraliser les drones survolant sans aucune autorisation les zones réglementées était l’emploi d’autres drones, chargés de les capturer ? C’est la piste que propose un groupe de travail de l’université technologique du Michigan, qui a mis au point un prototype d’appareil capable de projeter à très grande vitesse un filet sur un aéronef se trouvant dans un lieu interdit.
Dans une vidéo de démonstration, on peut voir le drone expulser un filet en direction de sa cible à une vitesse suffisamment élevée pour l’empêcher d’avoir le temps d’entreprendre la moindre manœuvre d’évasion. Les mailles sont assez resserrées pour attraper des petits modèles, tandis que la surface de capture lors du déploiement du filet est assez étendue pour ne pas manquer les appareils les plus gros.
Le drone, dont la portée de tir atteint douze mètres, conserve ensuite sa proie au bout d’un filin et peut ensuite le remorquer loin de la zone réglementée. Il peut aussi l’amener au sol pour qu’un policier le récupère, par exemple. C’est, d’après le responsable du projet, Mo Rastgaar, une excellente manière de prendre le contrôle d’une drone qui représenterait une vraie menace, surtout s’il est équipé d’explosifs.
Dans ce cas, un tir de neutralisation risque de provoquer ce que l’on cherche justement à éviter. Idem si un drone contenant des produits chimiques ou bactériologiques est repéré. Il n’est sans doute pas très judicieux de tirer dedans, car son funeste contenu risque de se répandre à l’air libre. La capture en douceur de l’appareil afin de l’éloigner au plus vite de la zone à risque paraît une bien meilleure idée.
Ces drones pourraient être employés dans des lieux dont le survol est strictement contrôlé, comme une centrale nucléaire ou toute autre installation sensible.
Laser de neutralisation, brouilleur de communication, immatriculation… plusieurs pistes sont explorées pour contrer les drones récalcitrants.
Il n’est en revanche pas sûr qu’ils soient très utiles dans le cas où le simple vol d’un drone constitue un risque. C’est le cas des aéroports, des parcs d’attraction, des manifestations, des rassemblements en plein air et plus généralement tous les endroits fréquentés par le public. Dans ce cas-là, c’est peut-être vers d’autres méthodes qu’il va falloir se tourner, afin d’éviter un affrontement de drones en plein ciel et au-dessus des gens.
Plusieurs pistes sont envisagées. Outre l’immatriculation obligatoire des drones avec des transpondeurs qui permettraient aux autorités locales de savoir à qui appartient un drone détecté par les radars, afin de verbaliser ensuite son pilote, des idées comme les lasers anti-drones ou les brouilleurs de communications sont à l’étude. Ainsi que l’intégration, dans le logiciel, de zones d’interdiction aérienne.
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