La fin de la semaine dernière a été rythmée par deux actualités qui touchent au petit monde de la frappe sur des touches pour afficher des mots virtuels. La première, c’est la charge du ministère de la Culture et de la Communication contre nos bons vieux claviers Azerty. La deuxième, c’est une promotion massive sur la boutique de Razer, le constructeur bien connu des gamers qui produit une gamme de claviers tous plus nerdy les uns que les autres et dont l’entrée de gamme commence autour de 70 euros.
Évidemment, j’ai failli me laisser tenter en voyant toutes ces touches lumineuses et configurables, ces engins qui promettent de faire de moi un véritable progamer et qui en plus me permettront de taper des articles tout en jouant à Starcraft 2. Et puis je suis rentré chez moi et je suis tombé nez à nez, comme tous les soirs, avec le clavier posé sur mon bureau. Il n’est pas lumineux. Il n’est pas mécanique. Il n’est pas en alu, n’a pas 200 boutons de configuration et n’est pas sans fil non plus. Pour cause, ce Cherry KC1000 coûte 12 € et je n’en voudrai un autre pour rien au monde.
Avant lui, j’ai enchaîné deux claviers renommés. Le premier, c’est le fameux Natural Keyboard 4000 de Microsoft, sorti il y a une dizaine d’années. C’était mignon et pratique mais quand j’ai dû me faire à l’écriture sur un laptop, cela devenait de plus en plus pénible de passer d’une configuration à l’autre. Le deuxième, c’est le non moins fameux Logitech Illuminated Keyboard (à fil). Effectivement, sa frappe est douce, sa disposition est bien pensée et le rétroéclairage des touches m’a été quelques fois utile. Pourtant, cet engin qui coûte au moins 70 euros a un défaut de taille : ses touches sont ridiculement fragiles et difficiles à changer. Du coup, l’Illuminated Keyboard a été mon deuxième et mon troisième clavier. Oui, le deuxième modèle à atterrir sur mon bureau a perdu deux touches, comme le premier.
Lassé, j’arpentais les pages du CPC Hardware de l’été quand je suis tombé sur la révélation : un petit clavier noir, que les journalistes disaient solide et de bonne facture, mat et au design minimaliste, pour ne pas dire industriel. Produit par Cherry, le constructeur germano-américain légendaire, derrière les fameux switch pour claviers mécaniques qui coûtent un demi Smic, a produit un modèle entrée de gamme qui ne se moque pas du client. Le toucher est à la fois doux et précis, le clavier n’est pas trop bruyant et il en ressort une impression de solidité incroyable qui vous fera vous prendre pour un inspecteur de NCIS ou un hacker dans une mauvaise série quand vous appuierez fièrement et de toutes vos forces sur la touche entrée.
Le Cherry KC1000 coûte 12 € et je n’en voudrai un autre pour rien au monde
Et puis comme c’est un clavier qui pourrait être une sorte d’épure de clavier, il est reconnu par à peu près tous les systèmes d’exploitation modernes et moins modernes sans avoir besoin de pilote. Vous pouvez le brancher à votre machine de guerre pour joueur, votre Mac ou votre Raspeberry Pi sans avoir l’ombre d’un début de problème. Si vous décidez en plus de vous mettre à créer des configurations de touches alternatives, au hasard la configuration BÉPO, vous aurez moins de scrupule à faire sauter les touches d’un KC1000 qui vous a coûté le prix d’un kebab hipster que d’un modèle à plusieurs centaines d’euros.
J’espère seulement que Cherry ne soit pas emporté par la vague de la hype à laquelle il résiste depuis 60 ans et continue à faire des modèles robustes, minimalistes et bon marché.
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