Un robot peut-il surveiller des animaux, s’assurer qu’aucune bête ne s’égare et que chaque animal se porte bien ? Oui, très probablement. Le centre australien de la robotique de terrain (ACFR) a mis au point une machine autonome capable de réaliser les tâches d’un berger. Le robot va être testé à partir du mois de juin pendant deux ans dans des fermes de la Nouvelle-Galles du Sud, une province australienne. L’objectif de cette mise à l’épreuve est d’apprendre au logiciel à faire paître les bêtes comme un vrai berger.
Le robot est équipé de capteurs de vision et de capteurs thermiques permettant de détecter l’évolution du comportement et de la température de chaque animal en temps réel. Il peut également surveiller la qualité du la pâture pour que le bétail ait toujours de quoi se nourrir.
Pendant le test, les chercheurs vont, entre autres, tenter d’optimiser la capacité du robot à repérer les animaux malades et à se déplacer dans des zones difficiles d’accès. L’ACFR travaille sur cette technologie, originellement appelée « Shrimp », depuis 2014. À l’époque, le prototype était déjà capable de gérer des troupeaux de 20 à 150 vaches laitières.
« Nous voulons améliorer la santé des animaux et permettre aux fermiers de gérer plus facilement les grands paysages où les animaux errent librement », affirme Salah Sukkarieh, directeur du projet.
L’ACFR a une bonne expérience en termes d’innovation dans le milieu de l’agriculture. Le centre a déjà fabriqué des robots capables de mesurer le rendement des cultures ou encore de récolter des informations sur la qualité des vergers.
Moderniser l’agriculture
Le robot de l’ACFR a pour but de faciliter le travail des fermiers. Salah Sukkarieh explique que c’est également parce que la main-d’oeuvre est en train de s’épuiser. En effet, certains pays se voient obligés de recourir à ce genre de technologie car de moins en moins de personnes s’orientent vers les métiers de l’agriculture.
Le Japon, par exemple, en fait partie. Il est très probable que l’archipel n’arrive pas à renouveler sa main-d’oeuvre agricole. Ainsi, le pays envisage sérieusement d’automatiser la totalité de son secteur primaire.
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