Quand on pense au web, on imagine volontiers des individus connectés de part et d’autre du globe sur le réseau informatique mondial, par l’intermédiaire d’infrastructures déployées sur la planète. Pourtant, il semblerait bien que les agents qui génèrent le plus de trafic sur la toile ne soient pas des êtres humains, mais des bots informatiques, et c’est Imperva qui vient de l’annoncer.
L’organisme, qui produit depuis cinq ans une étude sur le trafic généré par les bots, constate que pour l’année 2016, ils ont compté pour plus de la moitié des activités en ligne. Ces logiciels réalisent des tâches automatisées pour presque toute action qu’il est possible d’imaginer sur Internet. Ils ont littéralement envahi l’écosystème, précise Axios, si bien que même les éditeurs des logiciels les plus sophistiqués y ont recourt.
Le trafic des bons bots en augmentation
S’ils sont donc plus actifs que leurs homologues humains sur le web, les bots ne sont peut-être pas si différents de nous : eux aussi peuvent avoir leurs bons et mauvais côtés. La bonne nouvelle de cette étude, c’est que l’augmentation du trafic permise par les bots sur l’année passée est justement due à la multiplication des bons bots (« good bots ») dans l’écosystème informatique. De leur côté, les mauvais bots (« bad bots ») ont conservé un trafic stable.
D’après Imperva, près d’un quart des bots en question peut être considéré comme ayant un impact positif sur notre utilisation du web. Permettant de surveiller et d’améliorer le web, ils peuvent notamment prendre la forme de web spiders, des robots d’indexations généralement conçus pour collecter les ressources. Ces bots sont ainsi utilisés par les moteurs de recherche. On trouve aussi un autre type de bot chez Facebook, conversationnel cette fois, qui en a truffé Messenger.
A contrario, les mauvais bots sont utilisés pour voler des contenus à des sites, créer des spams ou faire tomber des sites quand ils sont utilisés par des groupes de hackers. Les travaux d’Imperva indiquent que ces bots représentent presque 30 % de la totalité du trafic. Leur modus operandi consiste bien souvent à infecter des ordinateurs ou des objets connectés pour mener des attaques ciblés.
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