Parmi les entreprises tech qui ont fondé leur business sur des moyens de locomotion, Uber ne semble pas avoir l’exclusivité en matière de comportements sexistes. Au sein de la sophistiquée Tesla Factory de Fremont, située en Californie, le constructeur de voitures électriques laisserait lui aussi régner une atmosphère pesante pour ses employées.
Plusieurs ingénieures de Tesla ont ainsi décrit les lieux comme une « zone de prédateurs », lors d’une réunion évoquée par The Guardian. Certaines d’entre elles ont ainsi rapporté à cette occasion qu’elles ont été sifflées par des collègues masculins, et qu’elles ont reçu des remarques sexistes de la part de leurs supérieurs hiérarchiques.
Moins payées que les employés
Pendant plusieurs mois, le média anglophone The Guardian a notamment suivi le cas d’AJ Vandermeyden, une ancienne ingénieure du groupe qui a choisi de poursuivre son ex-employeur pour harcèlement. AJ Vandermeyden fait valoir que plusieurs femmes employées, dont elle fait partie, ont été privées de leurs promotions et gagnaient moins que leur homologues masculins. Les déclarations publiques de l’employée lui ont valu d’être renvoyée par Tesla dans les mois qui ont suivi.
Ce renvoi n’a pas fait taire l’ingénieure, dont le témoignage est à présent corroboré par celui d’autres employées, qui souhaitent cependant conserver leur anonymat. Les langues se sont notamment déliées au sujet d’une réunion qui avait eu lieu le 8 mars 2017, soit une semaine après que AJ Vandermeyden ait accusé publiquement l’entreprise de sexisme. Lors de cette fameuse réunion, les employées de Tesla avaient été invitées à un déjeuner pour apprendre comment les huiles essentielles pouvaient améliorer « la santé et le bien-être » des gens.
Une étrange réunion pour découvrir les huiles essentielles
De son côté, Tesla réfute — non sans agressivité — les arguments des employées concernées. Le constructeur automobile nie l’existence de la réunion lors de laquelle les employées ont décrit la Tesla Factory comme une « zone de prédateurs. » Tesla affirme avoir procédé à un examen indépendant de la situation — sans donner toutefois plus d’indications sur les conditions de cet examen –, qui aurait abouti à la conclusion que les allégations d’AJ Vandermeyden étaient fausses.
Le témoignage de l’ingénieure n’est pas sans rappeler celui qu’une ex-employée d’Uber avait dévoilé sur son blog personnel au mois de février 2017, dans lequel elle évoquait le sexisme, les intimidations et les mensonges dont elle avait fait l’objet.
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