Au Japon, les heures supplémentaires des salariés sont un véritable problème : un Japonais sur cinq risque de mourir au travail en raison d’un surmenage. Le phénomène, qui porte le nom de « karoshi », se matérialise par des situations de surmenage extrême : certaines entreprises constatent que leurs employés accomplissent plus de 80 heures supplémentaires par mois.
L’entreprise de construction Taisei entend lutter contre ce problème avec une solution plutôt inattendue. Elle se propose d’envoyer des drones pour forcer les travailleurs japonais à quitter leur bureau.
Ce n’est qu’un au revoir
Taisei a ainsi dévoilé son modèle T-Frend, dont la caméra surveille si les travailleurs ne font pas d’excès de zèle. Si le drone surprend un employé qui fait des heures supplémentaires, il se mettra alors à bourdonner bruyamment autour de lui en diffusant la chanson écossaise « Auld Lang Syne » — « Ce n’est qu’un au revoir » — utilisée au Japon pour prévenir de la fermeture imminente d’un commerce.
« Vous ne pouvez pas vraiment travailler quand vous vous dites, ‘[le drone] va bientôt arriver maintenant’, et que vous l’entendez vibrer sur ‘Auld Lang Syne’ », fait remarquer Norihiro Kato, le dirigeant de Taisei qui a mis au point le T-Frend.
Les images capturées par le drone sont stockées sur une carte SD ; il est également possible de surveiller en temps réel et à distance les bureaux dans lesquels le drone fait sa ronde pour chasser les employés qui ne sont pas encore partis.
Taisei souhaite lancer son service en avril 2018. L’entreprise japonaise travaille également à l’intégration d’une technologie de reconnaissance faciale afin d’identifier si les personnes qui se trouvent dans une entreprise en dehors des heures de travail sont des employés ou des intrus.
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