Le gros point fort de Canalplay par rapport à Netflix, c’est la variété de son catalogue, un poil fourre-tout. Cela en fait aussi son point faible : difficile d’y voir une véritable ligne éditoriale bien affirmée dans la mesure où les productions maison n’y passent pas et demeurent une exclusivité de la chaîne cryptée.
Il est donc beaucoup plus difficile de faire une sélection aussi précise et circonstanciée que pour Netflix qui a un rythme mensuel bien défini, mais nous allons, chaque mois, vous proposer un mix des sorties à venir et des films à ne pas manquer sur Canalplay. Et avec tout cela, vous ne devrez pas manquer de divertissement de si tôt.. C’est un peu bête, mais vous ne verrez pas l’excellent Baron Noir sur Canalplay, exclusif à Canal+. En revanche, vous y trouverez des tonnes de séries et de films, récents et anciens, avec en prime un bon catalogue de productions françaises.
Séries
True Blood, saison 1 à 7
Canalplay a le privilège d’avoir à son catalogue l’intégrale de quelques séries HBO. La chaîne américaine, qui diffuse son contenu en SVoD au pays de l’Oncle Sam via son service HBO Go n’a toujours aucune plateforme officielle en France. Et la chaîne est plutôt habituée des séries de qualité : True Detective, Silicon Valley, The Leftovers, Boardwalk Empire, Sex & The City ou encore The Wire, c’est eux.
True Blood n’est pas exactement une série incontournable, mais ce serait malhonnête de dire qu’elle est mauvaise. La saison 1 pose les bases d’une intrigue politique et sociale et sociale en pleine Louisiane où les vampires se sont intégré à la population en buvant du sang de synthèse. À partir de la saison 3, la série part complètement en vrille et chaque épisode est une surenchère de n’importe quoi, amenant à chaque fois son lot de créatures fantastiques. Cela en devient rapidement ridicule, mais si vous accrochez au concept, difficile d’arrêter. Canalplay propose l’intégralité du show, de quoi binge watcher tranquille. Oh, et la bande originale est absolument fantastique.
Treme, saison 1 à 4
On s’éloigne un peu de Bâton Rouge et de ses créatures fantastiques pour se rendre à New Orleans, autre ville célèbre du sud des États-Unis et plus particulièrement, dans le quartier Treme. David Simon signe une fresque sociale extrêmement réaliste en mettant devant sa caméra un quartier afro-américain après le passage de l’ouragan Katrina. Un sujet peu traité par la télévision américaine et surtout pas dans une fiction, que HBO a soutenu malgré des audiences qui n’ont pas explosé. Et vu la qualité du show, c’est tant mieux : à regarder sans hésiter.
Lost, saison 1 à 6 — 25 avril
Si vous n’avez pas encore vu Lost, vous faites partie de ceux qui loupent complètement les vannes en société que se font ceux qui ont vu la série de double J Abrams. Et puis vous ne savez pas pourquoi la moitié des gens qui l’ont vu déteste le réalisateur quand l’autre moitié voit l’œuvre d’un génie visionnaire. Grâce à Canalplay qui diffuse l’intégrale de la série à partir du 25 avril, vous pourrez, vous aussi, choisir votre camp.
Films
Old boy — 4 avril
Vous devez voir Old boy tant le film de Park Chan-wook sorti en 2003 est un classique du renouveau du cinéma coréen. Le pitch est aussi simple que les ramifications de l’histoire sont complexes : Oh Dae-su, le héros, a été enlevé et enfermé 15 ans dans une petite pièce avec une télévision sans la moindre explication. Un jour, après un délire causé par la drogue qu’on lui injecte, Dae-su est libéré, toujours sans explication. S’ensuit alors la quête d’un homme brisé qui ne cherche pas le moins du monde à se réintégrer à la société mais bien plutôt à trouver son ravisseur, à comprendre pourquoi on l’a enfermé… et à se venger.
Batman Forever
Non, non, ne partez pas ! D’accord, Batman Forever est peut-être, objectivement, le pire des Batman jamais réalisé. Mais pendant une soirée nanard entre potes, le long métrage avec Val Kilmer et Tommy Lee Jones passe comme un courriel sur Gmail, avec son kitsch, ses faux raccords et son scénario ringard au possible. Et puis c’était l’époque avant Nolan et Snyder où Batman ne se prenait pas au sérieux.
Take Shelter
Si vous avez lu notre critique de Midnight Special, vous êtes probablement allé voir le film au ciné. Que vous ayez été déçu ou conquis, qu’importe, si vous n’avez pas vu Take Shelter, c’est le moment. Le deuxième film de Jeff Nichols mêle brillamment le drame familial à une réflexion intelligente sur cette chose mystérieuse que, depuis la nuit des temps, nous nommons la folie sans jamais vraiment la comprendre. Prévoyez un petit tour à Castorama dans la foulée : vous risquez d’avoir envie de vous construire un bunker. Oui, même si vous vivez au cinquième étage d’un immeuble qui n’a rien de rural.
https://www.youtube.com/watch?v=I5U4TtYpKIc
Documentaires
Young et moi
Young et moi est un documentaire surprenant de Sophie Nahum sur le boxeur Victor Perez, juif tunisien déporté à Auschwitz et exécuté après la libération. Après avoir été l’un des champions de boxe les plus jeune de l’histoire, Perez a dû divertir les dirigeants nazis du camp de travail où il était enfermé pour sauver sa peau en organisant des combats. Le documentaire, financé avec succès sur KissKissBankBank, suit Tomer Sisley qui tente de retrouver des personnes qui l’ont connu pour retracer son histoire.
Waking Sleeping Beauty
Beaucoup d’empires connaissent une traversée du désert. Apple sans Steve Jobs. Microsoft depuis l’échec de leur stratégie mobile. Disney dans les années 1980, quand le studio était partagé entre l’ancienne et la nouvelle garde. C’est pendant cette période que le studio a réussi à dépasser ses clivages pour renaître et produire de nouveaux dessins animés devenus cultes. Ce documentaire retrace à merveille cette querelle des anciens et des modernes d’un nouveau genre, méconnue du public.
Pour les kids
Taram et le chaudron magique
Si vous souhaitez avoir un exemple des films difficiles des studios Disney, Taram et le chaudron magique est un bel exemple. Ce film sous-estimé a été un véritable fiasco commercial lors de sa sortie en 1985 : il a coûté à Disney 25 millions d’euros et n’en a rapporté que 10 millions. L’histoire et l’ambiance tranchent très nettement avec ce que proposaient les studios jusqu’alors, plaçant l’intrigue dans un décor sombre et volontiers pesant qui ne mettra pas forcément un gamin dans la meilleure des humeurs. L’histoire de Taram est pourtant palpitante et bien plus profonde qu’elle en a l’air.
Kirikou et la sorcière
Qui n’a pas vu Kirikou, le long métrage dans un décor africain de Michel Ocelot ? Ce chef d’œuvre aussi esthétique que métaphysique se voit et se revoit avec un plaisir qui n’est jamais diminué. Idéal pour faire un pas de côté hors du Disney contemporain.
Et pour notre sélection Netflix du mois d’avril, c’est par ici.
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