Cet article fait partie d’une série sur les entrepreneurs et les défis qui les attendent quand ils créent une startup, de la genèse à la pérennisation, en passant par le financement et les challenges techniques.
Toute entreprise qui se respecte ne nait pas comme ça du jour au lendemain et d’un simple claquement de doigt. On ne se lance pas dans le bain sans se poser des questions, sans poser le pour et le contre et surtout, accoucher d’une idée qui répondra à des besoins, aussi bien les siens que ceux des clients que l’on vise. La genèse du projet apparaît sans aucun doute comme la première pierre à poser, celle qui donnera le la. En d’autres termes, c’est une étape à ne surtout pas négliger, ni rater. Sans quoi les objectifs manqueront d’ambition et/ou ne seront jamais atteints.
Derrière une idée, il y a forcément une femme ou un homme, celle ou celui qui va déclencher l’étincelle. Mais d’où vient-elle ? Pourquoi serait-elle la bonne ? Autant de réflexions qui viennent en se posant les bonnes questions, justement, et auxquelles il convient de trouver les bonnes réponses. Une bonne idée peut venir d’une démarche pragmatique, être issue d’une vocation ou d’une ambition. Peu importe son origine tant qu’elle a un but affirmé, plausible et réalisable.
Il faut garder à l’esprit cette évidence : on ne devient pas entrepreneur simplement parce qu’on le souhaite, mais avant tout parce qu’on y croit et qu’on a respecté des étapes essentielles. Cinq anciens élèves de l’école ECE Paris racontent.
Innovation et valeur ajoutée
« J’ai d’abord identifié les problèmes », « l’idée m’est venue d’un besoin, comme beaucoup d’entrepreneurs je pense » ou encore « elle est venue d’une ambition » : voilà autant de raisons qui poussent certains ou certaines à devenir entrepreneur.
Mais il est nécessaire d’avoir une finalité en tête : « offrir une nouvelle expérience aux gens », « combler un vide », « faire gagner du temps » ou encore « proposer de la diversité, comme des saveurs inédites ».
Il y a nécessairement cette notion d’innovation, même si elle n’est pas toujours révolutionnaire, de valeur ajoutée et de viabilité liée à un marché disponible ou à même d’accueillir un nouvel entrant.
On n’oubliera pas non plus de mentionner l’aspect vocatif d’une entreprise. Pour celui, celle ou ceux qu’il y a derrière, créer une société repose sur une envie, une ambition personnelle.
« Créer une société repose sur une envie »
Généralement, on crée une entreprise pour « être maître de son destin » afin de s’affranchir des limites hiérarchiques et des contraintes de devoir rendre des comptes. Autrement dit, on crée pour avoir la liberté de faire ce que l’on a envie, ce qui n’est pas évidemment donné à tout le monde. Il faut la personnalité et le courage pour, la prise de recul et de conscience également.
Être ouvert
Avoir une idée, si bonne soit-elle sur le papier, c’est bien mais il ne faut pas brûler les étapes et attendre l’élément déclencheur, élément qui forcera la décision et indiquera que c’est le bon moment pour se lancer. Cela peut être un concours gagné, la confiance des proches (qui sont des potentiels clients), un stage de fin d’études amenant le surplus de confiance et de responsabilisation nécessaire, un dépôt de brevet donnant un corps juridique à l’idée ou la rencontre d’un associé ayant des intérêts communs.
S’il faut s’écouter, il faut aussi écouter les autres et ne pas être uniquement centré sur soi-même. Il arrive même qu’une idée meilleure naisse de l’idée initiale. Par exemple, « C’est en présentant une idée totalement différente à des utilisateurs finaux » que Thibault Louis-Lucas a donné naissance à Pistache (une application qui permet d’assigner des missions à votre enfant).
De la même manière que savoir bien s’entourer est parfois obligatoire pour réussir. Cela passe par un recrutement en adéquation avec ses besoins, s’articulant autour de compétences que l’on n’a pas soi-même, et, surtout, l’obligation de faire confiance. C’est ce qui a poussé Valentin Lecomte à fonder la start-up Kuantom en compagnie de quatre autres personnes, chacune ayant apporté sa pierre à l’édifice en fonction de sa spécificité. Il ne s’est jamais dit qu’il savait tout faire et, en associant son talent à celui d’autres, il a réussi. Bien sûr, certains sont plus autodidactes mais trouver des partenaires, ceux qui apporteront vraiment quelque chose, est toujours une étape primordiale.
La mission de l’ECE Paris est de former des ingénieurs généralistes et high-tech, ayant l’expertise des grands secteurs d’activité, possédant une solide base scientifique pour s’adapter au futur technologique, sachant appréhender les réalités économiques et capables d’évoluer efficacement dans les entreprises et les organisations, dans un contexte national et international
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