Les informations du Figaro était justes. Sauf miracle, le fournisseur d’accès à Internet Free n’aura pas sa licence 3G pour concurrencer les opérateurs de téléphonie mobile. Bien que la candidature du groupe Iliad ne soit pas officiellement enterrée, les conditions dévoilées par le Plan Besson 2012 laissent peu de place à l’espoir du côté des consommateurs. Contrairement à ce qu’avait préconisé l’ARCEP, le gouvernement n’a pas souhaité réserver une partie des fréquences à un nouvel entrant.
Les fréquences de la quatrième licence 3G seront ainsi découpées en deux lots, avec un premier appel d’offre lancée au premier trimestre 2009 pour les fréquences de la bande de 2,1 Ghz sur la base de trois objectifs : favoriser la concurrence, valoriser au mieux le patrimoine immatériel de l’Etat et assurer la meilleure couverture possible du territoire. Or ce dernier objectif favorisera automatiquement les trois opérateurs en place, SFR, Orange et Bouygues Telecom., au détriment de Free pour qui couvrir largement le territoire est inaccessible sans un investissement beaucoup trop lourd.
Par ailleurs, le Plan fixe comme critère d’attribution un meilleur « accueil des MVNO », les opérateurs virtuels qui n’ont pas réussi pour le moment à faire baisser le prix des communications en France. Sur décision de Nicolas Sarkozy qui ne veut pas destabiliser un marché qui rapporte 1 % du PIB en France, les trois opérateurs mobiles « historiques » devraient donc conserver la main-mise sur le réseau, et se contenter de le louer à des prix de gros aux opérateurs concurrents qui souhaiteraient entrer sur le marché.
La seule chance pour Free semble être dans l’appel d’offre qui sera lancé courant 2009 pour les fréquences libérées en 2012 par l’arrêt de la télévision analogique au profit de la télévision numérique. Mais la partie de ces fréquences « en or » (790-862 MHz) affectée aux réseaux très haut débit fixe et mobile coûtera beaucoup plus cher que les fréquences de la licence 3G, et risquent d’être hors de portée financière de Free. D’autant que là aussi, les fréquences ne devraient pas être réservées à un nouvel entrant.
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