C’est un coup de pouce supplémentaire donné par le gouvernement à l’industrie française du jeu vidéo. À l’occasion de la présentation du deuxième baromètre annuel du jeu vidéo, qui est établi chaque année par le syndicat national du jeu vidéo (SNJV) et l’institut IDATE, la ministre de la culture Fleur Pellerin a confirmé la mise en place d’un dispositif de soutien pour les sociétés du secteur vidéoludique, en particulier pour celles « qui portent des projets de développement à l’international ».
Car l’exécutif l’a compris : le jeu vidéo peut contribuer « à faire rayonner la France et la culture française » dans le monde. C’est en tout cas ce qu’a clamé Fleur Pellerin en conclusion de son discours. Mais ce n’est pas la seule raison : pour le gouvernement, le jeu vidéo est aussi un secteur industriel qui peut générer de l’emploi. Ce qui, en ces temps de chômage de masse, n’est absolument pas à négliger.
Dans le détail, le mécanisme —intitulé « fonds d’avance participative jeu vidéo » (FAPJV) — sera doté d’une enveloppe de 20 millions d’euros. Sur cette somme, détaille Le Monde, les trois-quarts (15 millions) seront financés par la Caisse des Dépôts tandis que le reste (5 millions) sera abondé par le centre national du cinéma et de l’image animée (CNC). Il est prévu que ce dispositif entre en vigueur en 2016.
Faire rayonner la France et la culture française
À quoi servira cet argent ? Non pas à financer des projets de jeux vidéo, mais bien à aider les entreprises à mener à bien des projets pour se développer. Le syndicat national du jeu vidéo précise qu’il existe déjà des systèmes pour aider la production via le fonds d’aide au jeu vidéo, le crédit d’impôt pour le jeu vidéo et le CNC. Sur le papier, le FAPVJ doit permettre à la société demandeuse d’un prêt de croître.
« Le fonds créé permettra d’investir des tickets compris entre 150K€ et 2M€ par projet », explique le SNJV. Et pour se régénérer, le fonds prévoit un « mécanisme de taux d’intérêt variable indexé sur la profitabilité des entreprises aidées ». De cette façon, le FAPVJ pourra potentiellement prendre de l’ampleur et « investir dans d’autres projets au fil du temps ». Pour le SNJV, l’objectif est de créer un « cercle vertueux ».
Selon les résultats du baromètre 2015 du jeu vidéo, la quasi-totalité des 109 studios de développement opte pour l’autofinancement (91 %) pour trouver des fonds. Le deuxième moyen le plus utilisé arrive assez loin derrière : il s’agit du fonds d’aide au jeu vidéo (44 %). Les éditeurs arrivent en troisième position (27 %). Quant aux huit autres solutions, elles ne dépassent pas la barre des 20 %.
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