C’est l’ultime feu vert qui manquait à Nokia pour acquérir Alcatel-Lucent. Il est finalement arrivé mercredi, plus de six mois après l’annonce par l’équipementier finlandais de ses projets pour l’entreprise franco-américaine. En effet, le ministère de l’économie, des finances et de l’industrie a autorisé Nokia à poursuivre le rachat d’Alcatel-Lucent.
De leur côté, la Commission européenne et le ministère de la justice des États-Unis avaient déjà validé l’opération.
L’approbation du gouvernement était assez prévisible. Le mois dernier, une rencontre entre Rajeev Suri, le PDG de Nokia, et Emmanuel Macron, le ministre de l’économie, avait permis de faire un point sur les engagements faits par le groupe nordique pour préserver l’emploi dans l’Hexagone et maintenir l’investissement.
L’opération lancée par Nokia avait immédiatement mobilisé les autorités françaises afin de faire valoir les intérêts du pays. Le jour-même de l’officialisation du projet d’acquisition, François Hollande recevait Rajeev Suri et Michel Combes, le patron d’Alcatel-Lucent, pour discuter de ces sujets.
Dans les engagements déjà pris par Nokia figurent un recrutement de 500 personnes sur quatre ans dans la R&D et des investissements de plusieurs dizaines de millions d’euros, qui plusieurs années et pour de multiples projets. Étaient alors cités la 5G, la cybersécurité, les plateformes de gestion des réseaux IP et les faisceaux hertziens.
Au sein du nouvel ensemble, les actionnaires de Nokia contrôleront 66,5 % du capital et ceux d’Alcatel-Lucent se partageront les 33,5 % restants. L’opération elle-même doit être achevée au début de l’année 2016 et permettra à l’entreprise franco-américaine d’être valorisée à 15,6 milliards d’euros.
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