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Que ce soit pour couvrir sa voiture ou celle des autres, se faire indemniser en cas de dégât des eaux ou d’incendie, ne pas être démuni après un vol ou encore bénéficier de remboursements pour ses dépenses de santé, l’assurance est devenue omniprésente dans la vie quotidienne moderne. On s’assure aujourd’hui pour tous les risques possibles, au point que les cotisations annuelles versées aux assurances dépassent les 1 100 milliards d’euros en Europe.
Mais l’assurance est un marché très complexe, qui se trouve lui-même profondément modifié par la révolution numérique où les données sont à portée immédiate des analystes. La « digitalisation de l’assurance » modifie à la fois la manière dont les cotisations sont calculées, l’évaluation des critères qui permettent d’accepter ou d’exclure la prise en charge d’un risque, ou encore la nature-même des risques qu’il faut aujourd’hui prendre en compte.
S’assurer au 21e siècle
Songeons par exemple à l’assurance auto, que la loi rend obligatoire pour que chacun soit couvert en cas d’accident provoqué par un tiers. Quelle sera le sens d’une telle assurance obligatoire lorsque le conducteur ne sera plus l’assuré mais un robot intelligent, qui manœuvre de façon parfaitement autonome ? Il est essentiel que les compagnies et le régulateur s’accordent pour désigner le responsable en cas de dommage, et il pourrait devenir logique qu’il s’agisse désormais du constructeur du véhicule.
En attendant, l’assurance auto peut aussi devenir personnalisée, ce qui soulève des problématiques de respect de la vie privée. Certaines compagnies proposent déjà de payer selon l’utilisation réelle du véhicule, avec des boîtiers dits de « Pay As You Drive » ou « Pay How You Drive » qui observe les trajets et le comportement de chaque client. Les bons conducteurs ou ceux qui sortent peu leur voiture y voient un moyen de payer moins cher, et ils seraient majoritaires en France à accepter d’y abandonner un peu de leur vie privée.
L’arbitrage est sensiblement identique pour les assurances santé bouleversées par les apports du Big Data qui permettent de réaliser des analyses comportementales de très haut niveau, fortement personnalisées. Jusqu’où l’assuré sera-t-il prêt à aller dans la communication de données qui le concerne, pour permettre à son assurance de détecter s’il a un risque particulier de développer un cancer, s’il respecte bien les préconisations (« faites du sport », « ne fumez pas », « ne buvez pas »…) qui permettent de minimiser ses risques d’attaques cardiaques, ou s’il devrait arrêter de manger tel type d’aliments incompatible avec ses particularités génétiques ? L’assurance devra proposer ces services sans que les tarifs ne deviennent excessifs pour ceux qui refuseraient de se dévoiler plus que de raison.
De nouveaux risques à prendre en compte
Avec le Big Data et les capteurs connectés qui se développent à grande vitesse, les assurances acquièrent en effet des capacités inédites de calculer les probabilités de survenance d’un risque pour chaque individu en fonction de son ADN, de son historique, de son comportement général, de ses caractéristiques sociales, etc. Plus elles agrègent d’informations, plus elles peuvent calculer finement les risques et faire payer à chacun « le juste prix » de son propre risque, générant de nouveaux risques de discriminations entre les individus. Et la surveillance comportementale, relativement nouvelle, induit que les assurances ont désormais un pouvoir inédit de normalisation de la société.
L’assurance connectée a aussi des implications très concrètes dans la vie quotidienne. Par exemple, il est désormais possible de dresser un constat avec son smartphone pour qu’il soit immédiatement traité par les assureurs, ou de déclarer un sinistre en ligne. De nouveaux risques à assurer nés avec le numérique sont également pris en charge, comme l’assurance contre l’usurpation d’identité, la protection de la réputation en ligne (en bénéficiant d’une assistance juridique pour exercer son « droit à l’oubli » sur les moteurs de recherche ou les annuaires), ou encore la protection contre les actes de cybercriminalité.
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