27 000 personnes chez Amazon, 12 000 chez Google… Ces derniers mois, la crise économique a pour conséquence de mettre fin aux emplois de milliers de personnes chez les géants de la tech. La quasi-totalité du secteur est concernée, à tel point que beaucoup s’interrogent sur les conséquences qu’auront ces décisions sur l’innovation.
Dans un article publié sur Bloomberg le 6 avril, on apprend qu’une partie des 1 600 employés français de Google et des 1 500 salariés français d’Amazon sont concernés par ces licenciements. Cependant, les deux géants auraient très mal anticipé quelque chose : le droit français.
Do you know rupture conventionnelle collective ?
Aux États-Unis, un employeur peut annoncer son intention de virer des milliers d’employés facilement. Certains offrent des compensations (plusieurs mois de salaire par exemple), mais rien n’est vraiment encadré.
En France, ça ne marche pas comme ça. On licencie pour une faute ou pour une cause réelle, qui rend la poursuite du travail impossible. Les licenciements économiques sont aussi possibles, mais une multinationale comme Google y est-elle vraiment éligible ? Bloomberg dit que les deux géants américains n’avaient pas très bien anticipé ces différences, ce qui complique la tâche.
Chez Google France, on devrait se diriger vers une rupture conventionnelle collective, et non pas un plan de départ volontaire comme le suggérait Bloomberg. Des employés éligibles pourront candidater pour partir, avec un bonus à la clé (la direction doit négocier avec les syndicats pour trouver un accord). Ce processus devrait prendre de longues semaines, ce qui veut dire que Google France sera impacté tardivement par des départs. L’article de Bloomberg indique aussi que Google fait face à des situations équivalentes en Allemagne, au Royaume-Uni, en Irlande, en Suisse et au Luxembourg.
Chez Amazon, plusieurs postes à responsabilité seraient visés. Le géant du e-commerce ciblerait des managers avec 5 à 8 ans d’expérience, en leur proposant 1 an de salaire et un congé jusqu’à mai en attendant.
Dans les deux cas, Google et Amazon sont obligés de s’accommoder au droit du travail français, qui a de quoi rendre jaloux les Américains.
Si vous faites partie des employés concernés et que vous souhaitez en parler à Numerama, n’hésitez pas à nous contacter : [email protected]
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