Le conseil d’administration de Yahoo se réunit cette semaine pour songer au destin du portail web. Une vente de ses activités sur Internet n’est pas à exclure.

La stratégie de Marissa Mayer, nommée PDG de Yahoo en juillet 2012, est en échec. Plus de trois ans après son arrivée à la tête du portail web, l’ancienne vice-présidente de Google en charge des services de cartographie et de géolocalisation n’est pas parvenue à relancer la firme de Sunnyvale. Et aujourd’hui, le conseil d’administration de l’entreprise américaine n’a plus la patience d’attendre un rebond qui ne vient pas.

Que va-t-il se passer, alors ? Selon le New York Times, des réunions vont avoir lieu tout au long de la semaine pour examiner les options qui peuvent être envisagées pour Yahoo. Et le scénario d’une cession pure et simple de toutes les activités du groupe sur Internet n’est pas à exclure, indique le journal américain. Car visiblement, le conseil d’administration ne croit plus trop à la capacité de Yahoo de revenir au niveau de Google et Facebook.

Yahoo

Sans son cœur de métier, qu’est-ce qui restera à Yahoo ? Plus grand chose, hormis ses participations dans d’autres entreprises. Il faut croire que cela ne dérange pas plus que ça les actionnaires : ces derniers considèrent que la valeur de Yahoo réside dans ses parts au sein d’Alibaba, une entreprise chinoise spécialisée dans le site de e-commerce, et de Yahoo Japan, qui est surtout contrôlé par la holding japonaise Softbank.

« Soustrayez les placements dans Alibaba et Softbank et la valeur de ce qui reste de la société est inférieure à zéro », écrit le New York Times.

Vendre sa participation dans Alibaba et garder ses activités sur Internet… ou l’inverse ?

Mais Marissa Mayer n’a pas l’intention de laisser ce scénario l’emporter. Au contraire, elle préfère vendre la participation de Yahoo dans Alibaba, ce qui permettrait au groupe de récupérer de l’argent frais. Initialement, la PDG du groupe cherchait à mettre en place un montage financier pour payer le moins d’impôt possible, sans pour autant enfreindre les règles fiscales des États-Unis.

Mais son plan se heurte pour l’instant à l’administration fiscale, qui a prévenu qu’une cession des participations de Yahoo dans Alibaba sera taxée : on parle d’une somme colossale de plusieurs milliards de dollars. Alors dans ces conditions, se séparer d’Alibaba ne serait plus aussi profitable aux yeux des actionnaires. D’où une réflexion en cours sur la vente des activités du groupe sur Internet.

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