L’annonce est arrivée à la toute fin d’une conférence par ailleurs soporifique, à travers laquelle Reed Hastings s’est contenté de présenter la croissance toujours très forte de Netflix et de dévoiler quelques extraits des nouvelles séries produites par le service américain (extraits non diffusés sur le live).
Mais au moment-même où la salle baillait et où les internautes se demandaient pourquoi ils regardaient encore cette conférence en direct du CES 2016 de Las Vegas, Netflix a ouvert les vannes de son service dans 130 nouveaux pays dans le monde. Le service de vidéo à la demande sur abonnement (SVOD) est désormais disponible dans 190 pays, c’est-à-dire quasiment dans le monde entier.
Des productions disponibles partout en même temps
Ne manque véritablement à l’appel que la Chine, un marché très important mais tellement régulé (aussi bien pour les contenus que pour l’organisation commerciale) qu’il sera très difficile de pénétrer. Les autres absents notables sont la Crimée dont le statut russe ou ukrainien reste contesté, la Corée du Nord qui n’a pas ou peu Internet, et la Syrie qui est meurtrie par la guerre civile.
Chaque pays aura ses propres contenus en fonction des accords négociés avec les ayants droits. Les contenus produits intégralement par Netflix comme la série Jessica Jones ou Sense8 seront en revanche disponibles partout dans le monde en même temps, et Netflix entend bien renforcer le nombre de ses programmes exclusifs.
L’action Netflix a décuplé en trois ans
En revanche, sur un plan technique rien n’a été annoncé. Le mode hors-ligne très attendu par les abonnés reste un non-sujet pour Netflix qui continue de l’ignorer totalement.
En bourse, l’annonce de la disponibilité mondiale de Netflix a fait exploser le cours de l’action, qui a gagné plus de 9 % dans les heures qui ont suivi l’ouverture du service dans 130 nouveaux pays. L’action est désormais cotée à plus 117 dollars, alors qu’elle valait encore moins de 10 dollars il y a trois ans,
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