Alors que Bouygues cherche à obtenir une belle part du capital d’Orange, l’État met le holà sur les projets de l’entreprise.

Dans les tous prochains mois, le secteur des télécommunications devrait repasser à trois opérateurs. Et pour cause : Orange et Bouygues ont entamé des négociations pour que le premier puisse acheter au second sa filiale dans la téléphonie. Il ne resterait alors plus que Orange-Bouygues Télécom d’un côté, SFR-Numericable de l’autre et Free Mobile au milieu.

Mais pour que le rapprochement entre Orange et Bouygues Télécom ait lieu, encore faut-il que les termes de l’opération plaisent à l’État. Or justement, la part que cherche à obtenir Bouygues dans le capital d’Orange en échange de sa branche télécoms est jugée trop grosse par l’exécutif. Et c’est ce point-là qui fait ralentir le dossier, indique le Journal du Dimanche.

Une part réduite au capital

Bouygues souhaite devenir actionnaire à hauteur de 15 % du capital, de manière à assurer un placement durable et obtenir par la même occasion deux sièges au conseil d’administration. Mais l’État, qui figure au capital de l’opérateur historique, n’y tient pas. En effet, l’exécutif, qui détient près de 23 % d’Orange, ne veut pas que sa participation stratégique recule trop.

Une voie médiane semble toutefois se dessiner : Bouygues ne récupérerait plus « que » 11 % du capital d’Orange, tandis que la part revenant à l’État descendrait au palier des 20 %. Reste à savoir si les pourcentages que Bouygues n’a pas pu obtenir seront compensés autrement pour éviter le capotage de l’opération.

D’autres obstacles à venir

Les négociations sur les avantages dont pourra jouir Bouygues en vendant sa filiale sont loin d’être la facette la plus délicate du contrat. Deux obstacles de taille restent à franchir : le conseil  de la concurrence et l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes, qui a récemment tracé les lignes rouges d’un rapprochement entre les deux opérateurs

Si mariage il y a, il y aura nécessairement des rééquilibrages à faire pour éviter qu’un seul acteur ne se retrouve dans une position trop favorable. Concrètement, cela passera par la vente d’actifs à SFR-Numericable d’un côté et à Free de l’autre, comme des fréquences ou des installations par exemple.

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