Que serait un achat de cette envergure sans un peu de suspense ? Et du suspense, le PDG d’Orange n’a pas manqué d’en donner à l’occasion de la publication des résultats annuels de son groupe. S’exprimant au sujet de l’acquisition de Bouygues Télécom, qui est sur les rails, Stéphane Richard a laissé entendre que tout peut encore capoter dans la dernière ligne droite.
« C’est une opération complexe. Les discussions se poursuivent. Il faut quelques semaines supplémentaires. Mais cela doit être rapide car on ne peut pas laisser les salariés de Bouygues Télécom dans l’incertitude », a commenté le chef d’entreprise, avant d’envisager un échec des négociations. « Nous, on fait le maximum pour essayer d’y arriver. Je ne suis pas sûr aujourd’hui de boucler » l’opération, a-t-il mis en garde.
Il faut dire que l’opération est complexe. Elle implique non seulement les deux opérateurs restants, à savoir Free et SFR-Numericable, puisqu’ils devront récupérer des actifs pour éviter qu’Orange et Bouygues ne se heurtent au refus de l’autorité de la concurrence, mais aussi l’État, qui ne tient pas du tout à voir sa part dans le capital d’Orange être diluée au profit de Bouygues, qui cherche à y entrer.
À l’heure actuelle, l’État détient près de 23 % de l’opérateur historique, à travers la banque publique d’investissement et l’agence des participations de l’État. S’il est disposé à faire quelques concessions, il n’est pas question de descendre trop bas, c’est-à-dire sous la barre des 21 %, ce qui lui ferait perdre du poids au conseil d’administration. Bref, la part que l’État est prêt à céder est très réduite.
De son côté, Bouygues a évidemment le désir de se faire une place confortable dans le capital d’Orange. La part exacte que récupérerait l’entreprise de travaux publics n’est pas encore arrêtée avec certitude, mais elle pourrait se situer entre 10 et 15 %. Bien sûr, Bouygues penche plus du côté des 15 % que des 10 %, tandis que l’État, vu ses objectifs, souhaite plutôt l’inverse.
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