Martin Bouygues apprécie peu la procédure anticipée lancée par l’Arcep contre sa filiale dans les télécoms. Et le chef d’entreprise le fait savoir

Martin Bouygues monte au créneau pour défendre son opérateur de téléphonie mobile, dont les efforts en matière de couverture 4G ont été pointés du doigt par l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). Réagissant à la mise en demeure « par anticipation » lancée par le gendarme des télécoms, le chef d’entreprise n’a pas caché son agacement.

« L’Arcep nous fait le procès d’intention de ne pas respecter nos obligations en 2017, je rappelle que nous sommes en février 2016, et nous avons démontré aux services de l’Arcep que nous étions parfaitement en phase avec l’objectif de janvier 2017 », fait-il remarquer, avant d’affirmer que « l’obligation de couvrir 40 % de la zone de déploiement prioritaire en 800 MHz en janvier 2017 ne présente pas de difficultés ».

Bouygues Télécom avait déjà réagi promptement la semaine dernière quand la décision de l’Arcep de le mettre en demeure — ainsi que SFR — a été rendue publique. L’entreprise avait non seulement sorti un communiqué de presse pour afficher son étonnement et contester la manière dont le gendarme des télécoms a calculé le taux de couverture des zones peu denses, en omettant l’usage d’autres fréquences.

Le secrétaire général, Didier Casas, s’était également exprimé sur le sujet en rappelant que l’échéance fixée par l’Arcep, à avoir couvrir 40 % de la population vivant en métropole et se trouvant dans les zones faiblement peuplées avant le 17 janvier 2017, en utilisant la bande 800 MHz, était encore lointaine. L’opérateur a encore pratiquement un an devant lui et travaille justement de concert avec SFR, via un accord de mutualisation.

Bouygues couvre 75 % de la population métropolitaine, mais seulement 12 % dans les zones peu denses.

Selon les conclusions de l’observatoire établi par l’Arcep, au 1er janvier 2016, Bouygues Télécom ne couvrait que 12 % de la population se trouvant dans les zones peu denses. Si l’opérateur a encore plusieurs mois devant lui pour atteindre la barre fatidique des 40 %, il n’en demeure pas moins que le gap à combler n’est pas négligeable.  Indéniablement, il va falloir que le groupe mette un coup de collier.

Au niveau de l’ensemble du pays, Bouygues Télécom revendique un taux de couverture en 4G de 75 % la population française vivant en métropole. Comme on le devine aisément, c’est autour des grandes agglomérations, là où se concentre l’essentiel de la population, que l’effort a été porté, délaissant au passage la France rurale, qui attend de pouvoir profiter du très haut débit mobile.

Source : Numerama

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