C’est donc le 31 mars prochain que l’on devrait savoir si Orange et Bouygues se diront « oui » dans le secteur des télécoms. En effet, d’après une information relayée par le quotidien Les Échos, obtenue auprès d’une source proche des négociations, les deux entreprises auraient convenu d’une échéance définitive pour achever leurs échanges, que ceux-ci aboutissent ou non.
Les chances d’aboutir à un accord sont pour l’heure relativement hautes. Elles ont même progressé, dans la mesure où la question des actifs à céder à Free et SFR en cas d’achat de la branche télécoms de Bouygues par Orange — afin de ne pas se heurter au refus de l’autorité de la concurrence — est presque bouclée. Les clients, les boutiques, les fréquences et les installations composent ces actifs.
Le partage des actifs de Bouygues dans le mobile, afin d’empêcher Orange de se trouver dans une position trop favorable dans le marché des télécommunications, n’est toutefois pas le plus obstacle à franchir. C’est plutôt la part dans le capital d’Orange que doit avoir Bouygues qui doit certainement constituer le plat de résistance de ces négociations. Car en la matière, l’État a son mot à dire.
Quelle part d’Orange pour Bouygues ?
Dans le capital d’Orange, l’État détient près de 23 % de l’opérateur historique, à travers la banque publique d’investissement et l’agence des participations de l’État. Or, celui-ci ne veut pas que sa part soit diluée au profit de Bouygues, qui vise aux alentours de 15 %. En effet, l’État ne tient pas à descendre trop bas, sous la barre des 21 %, sinon il perdrait de l’influence dans le conseil d’administration.
Si des concessions sont faites, elles seront très mesurées. De son côté, Bouygues pousse évidemment ses pions pour avoir une large part du capital de l’opérateur historique. Il reste désormais à déterminer s’il est possible de rapprocher des positions a priori inconciliables i en l’espace d’un peu plus de quinze jours.
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