Elles ont beau être très courtes, les vidéos sur Vine sont parfois très originales. Du fait de leur grande brièveté (à peine 6 secondes !), elles obligent les vidéastes à se montrer concis et à faire preuve de créativité pour caler leur sketch dans les temps, en jouant sur les angles de la caméra et un montage dynamique. L’exercice n’est pas évident, mais le succès peut être au rendez-vous : il suffit de voir la popularité de certaines compilations de Vine sur YouTube pour s’en convaincre.
Or, certains de ces créateurs aimeraient bien commencer à recevoir quelque-chose de plus concret que des vidéos vues, des commentaires, des appréciations et des partages.
C’est ce que rapporte BuzzFeed cette semaine. Selon ses informations, une réunion très discrète a eu lieu en fin d’année dernière entre des représentants de Twitter — qui est propriétaire de Vine –, des responsables de l’application et quelques vidéastes parmi les plus appréciés de la plateforme pour discuter d’une reconnaissance plus sonnante et trébuchante. Bref, ils voudraient commencer à gagner de l’argent grâce aux vidéos qu’ils proposent sur Vine.
La demande n’a rien d’étonnant.
Sur YouTube, la filiale de Google a d’ores et déjà signé des contrats d’exclusivité avec certaines célébrités afin de leur assurer un revenu en plus des gains qu’ils peuvent toucher à travers la publicité, à condition qu’ils restent fidèles au site. Cette pratique, qui commence à arriver en France, n’a pas échappé aux créateurs sur Vine, qui voudraient aussi commencer à sentir un renvoi d’ascenseur : après tout, ils estiment que le succès de Vine provient des vidéos qu’ils proposent.
Les créateurs estiment qu’ils participent au succès de la plateforme
Cité par BuzzFeed, l’un de ces vidéastes rappelle que la plateforme Vine existe depuis un peu plus de trois ans et qu’il est temps que Twitter commence à réfléchir sérieusement à la question. Et visiblement, c’est ce que le réseau social est en train de faire, puisqu’il est en train de considérer cette requête. Il reste bien à savoir si celle-ci sera acceptée et, le cas échéant, quelle forme elle prendra.
Pour Twitter, c’est un sujet important. L’entreprise subit déjà des départs au sein de son organisation, peine à trouver la bonne solution face à certaines violations de ses règles et cherche toujours à retrouver le chemin de la croissance. Elle ne peut donc pas du tout se permettre un exode sur l’une de ses filiales. Il lui faut donc prendre des mesures pour que ces créateurs ne partent pas sur YouTube ou Facebook, qui a lui aussi des gros projets dans la vidéo.
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