BlackBerry tente de convaincre Facebook de ne pas délaisser son système d’exploitation mobile, et en appelle à ses clients pour se mobiliser sur les réseaux sociaux.

La société BlackBerry vit mal l’idée d’être rangée au rayon des antiquités et elle ne se prive pas pour le faire savoir. En effet, l’entreprise canadienne a fait part jeudi de sa vive déception face à la perspective que son système d’exploitation, BlackBerry 10, ne sera plus pris en compte d’ici la fin de l’année par Facebook et WhatsApp, qui est sa filiale dédiée à la messagerie instantanée.

[floating-quote float= »right »]BlackBerry représente une quantité négligeable[/quote]

L’émoi de BlackBerry survient quelques semaines après la mise en ligne d’une page d’aide sur WhatsApp dans laquelle il est spécifié que plusieurs OS seront ignorés par le réseau social à partir de 2017. Sont cités BlackBerry, Nokia S40, Nokia Symbian S60, Android 2.1, Android 2.2 et Windows Phone 7.1. Motif ? Aujourd’hui, ces systèmes d’exploitation représentent une part de marché négligeable. « Lorsque nous avons lancé WhatsApp en 2009, […] près de 70 % des smartphones achetés à l’époque avaient des systèmes d’exploitation BlackBerry et Nokia. Les systèmes d’exploitation mobiles offerts par Google, Apple et Microsoft (qui représentent 99,5 % des ventes aujourd’hui) représentaient moins de 25 % des ventes d’appareils mobiles à l’époque », font remarquer les responsables de WhatsApp.

Le service de messagerie instantanée et le site communautaire souhaitent mobiliser leurs ressources sur les plateformes actuelles, qui sont utilisées par la quasi-totalité des usagers ayant un mobile. Naturellement, les deux entreprises recommandent aux clients n’ayant ni iOS ni Android ni Windows de commencer à envisager l’acquisition d’un autre téléphone s’ils veulent continuer à utiliser Facebook ou WhatsApp.

WhatsApp

Réagissant à cette décision, BlackBerry déclare que ses équipes « sont extrêmement déçues » alors que « tant d’utilisateurs adorent ces applications ». La firme révèle qu’elle a pris contact avec Facebook et WhatsApp « pour leur faire changer d’avis », mais cela n’a pas (encore ?) payé. « Pour le moment, leur décision est toujours d’actualité », regrette la société, qui a depuis joué une autre carte.

BlackBerry invite en effet ses clients à se mobiliser sur les réseaux sociaux en utilisant le mot-clé #ILoveBB10Apps pour signaler à Facebook et WhatsApp ce qu’ils ressentent depuis qu’ils ont appris que les applications concernées ne seront bientôt plus mises à jour et maintenues. La société indique au passage qu’elle cherche des « solutions alternatives » afin que ses clients ne soient pas lésés.

BlackBerry veut mobiliser sur les réseaux sociaux

Le désintérêt de Facebook et WhatsApp pour BlackBerry est une très mauvaise nouvelle pour la société canadienne. Déjà en piteux état sur le plan commercial, avec un exode de ses clients vers les smartphones Android, iOS ou Windows, le groupe risque maintenant de voir le mouvement s’amplifier si certaines applications les plus populaires commencent à plier bagage.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.