C’est une évidence, l’apparition des réseaux sociaux a modifié en profondeur les pratiques de nombreux internautes. Si autrefois ces derniers n’étaient pas disposés à diffuser des informations personnelles en ligne, ils sont aujourd’hui une majorité à accepter de le faire raisonnablement. C’est ce que révèle une étude (.pdf) menée en septembre par l’institut Ifop auprès de 2 015 internautes.
Au-delà du succès des sites communautaires (78 % des internautes français ont indiqué être inscrits sur au moins un réseau social), l’enquête menée par l’Ifop met surtout en lumière la relation qu’entretiennent les internautes français avec le principe de la protection des données personnelles. Car en effet, la diffusion d’informations personnelles engendre certains défis, notamment au niveau du droit à l’oubli.
Ainsi, on découvre que la majorité des internautes inscrits sur au moins un réseau social accepte de diffuser sa date de naissance (72 %), son nom de famille (71 %) ou une photo (58 %). En revanche, les internautes exposent rarement leur orientation sexuelle (25 %), leur religion (17 %) ou leurs opinions politiques (14 %). Plus contestable, quatre internautes sur dix diffusent des photographies de proches.
L’existence d’informations personnelles en ligne entraîne mécaniquement une autre question. Sont-elles facilement effaçables ? Si les réponses varient selon les classes d’âge, une majorité des sondés (73 %) pense qu’il est difficile d’effacer des données personnelles sur le net. Cependant, 63 % des internautes ont indiqué ne pas ressentir la nécessité d’entreprendre une telle démarche.
L’enquête montre également les difficultés rencontrées par un internaute pour retirer certains contenus. À nouveau, les réponses dépendent largement de la classe d’âge. Au-delà de 65 ans, près d’un internaute sur trois (32 %) n’y parvient pas. Un score qui tombe à 7 % pour les 18-24 ans. Mais dans l’ensemble, seuls 33 % des internautes arrivent à supprimer totalement les informations en question.
Cette semaine, Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé la signature d’une charte visant à rendre effectif le droit à l’oubli pour les internautes français. Ce droit, qui doit agir sur les sites communautaires et les moteurs de recherche, n’a cependant pas reçu le soutien de deux poids lourd du net : Facebook et Google.
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