La musique en ligne dite « légale » a-t-elle une chance de prospérer à long terme sans être subventionnée par les nouvelles technologies, d’une manière (licence globale) ou d’une autre (forfait proposé par un FAI) ? Souvent présenté comme un exemple à suivre par les maisons de disques, qui louent son modèle mixte gratuit/payant imité par Deezer, le service suédois Spotify serait encore loin d’être rentable.

C’est ce qu’illustrent en tout cas ces deux graphiques présentés par le journal suédois VA.se, qui montrent en premier lieu une estimation de l’évolution du chiffre d’affaires de Spotify, puis l’évolution des sommes versées aux ayants droit par la société. Elles avancent strictement au même rythme, mais Spotify payerait aux ayants droit le double de ce qu’il parvient à retirer de l’exploitation commerciale des chansons. Selon les graphiques, le service payerait actuellement un peu plus de 6,5 millions d’euros par mois aux ayants droit, pour un chiffre d’affaires de 3,5 millions.

Difficile néanmoins de savoir si ces graphiques sont justes. Le mois dernier, Spotify avait indiqué à Music Ally qu’il avait reversé environ 40 millions d’euros aux ayants droit depuis son lancement en octobre 2008, dans sept pays européens. 30 millions auraient été payés sur les seuls 8 premiers mois de l’année 2010, avec une augmentation constante chaque mois.

Music Ally ajoutait que Spotify compte désormais 650 000 abonnés, dont 90 % payent la formule à 9,99 euros, et 10 % celle à 4,99 euros par mois. Ce qui lui permet de dégager environ 6,2 millions d’euros de chiffre d’affaires mensuel, sans compter les revenus publicitaires tirés des 9,5 millions d’utilisateurs non abonnés aux formules payantes. Mais on ne sait pas quelle période couvrent les sommes versées aux producteurs et auteurs depuis le début de l’année. A quelle date Spotify doit-il payer les droits pour les chansons qui sont écoutées aujourd’hui ?

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