Les principaux éditeurs de services en ligne devront-ils bientôt mettre la main à la poche pour financer le développement du très haut débit ? Lors du DigiWorld Summit 2010, le directeur général de France Télécom a défendu le principe d’une contribution renforcée des géants du web qui serait calculée en fonction de leur consommation en bande passante.
Stéphane Richard aimerait que des sociétés de premier plan comme Google et Apple participent au développement des réseaux. « L’utilisation du réseau doit faire l’objet d’une tarification » a-t-il expliqué. « Les grands émetteurs de trafic » doivent contribuer en fonction du trafic qu’ils envoient, estimant qu’il s’agit d’un « enjeu » dans les relations entre l’Europe et les l’Amérique du Nord.
Cette position est loin d’être isolée au sein des opérateurs télécoms. Lors du colloque sur la neutralité du net organisé par l’ARCEP, le directeur de Free avait défendu une solution identique. Les quelques éditeurs les plus consommateurs de bande passante « se comptent sur les doigts des deux mains » avait indiqué Maxime Lombardini, laissant entendre que tout le monde ne passerait pas à la caisse.
La vision d’Orange et Free sur le rôle des éditeurs de services en ligne pose immédiatement des interrogations sur la neutralité des réseaux. En avril, Maxime Lombardini avait assuré que les éditeurs ne souhaitant pas payer ne seraient pas pénalisés pour autant vis-à-vis de services concurrents. Les opérateurs, qui cherchent aussi à être des fournisseurs de contenus, cherchent ainsi à établir un équilibre avec les géants du web.
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