C’est un seuil symbolique que vient de franchir Spotify cette semaine. En effet, le service de streaming suédois est maintenant utilisé chaque mois par plus de 100 millions de personnes dans le monde. C’est ce qu’a fait savoir la plateforme lundi au journal britannique The Telegraph, démontrant ainsi sa bonne forme dans le secteur de la musique en ligne malgré la présence de nombreux concurrents, dont certains s’avèrent vraiment redoutables, à l’image d’Apple Music.
Mais au-delà du franchissement de ce cap, qui constitue assurément un jalon majeur dans son histoire, la situation pour la plateforme est un peu moins rose. D’abord parce que ses pertes continuent à se creuser au fil des ans malgré un chiffre d’affaires qui a connu une progression très forte depuis 2010. Ensuite, parce que l’entreprise est toujours confrontée au mur des 30 % d’abonnés, un taux qui n’a pas évolué depuis plusieurs mois. Or pour la pérennité du service, il faudrait que celui-ci augmente.
En mars, Spotify annonçait que son parc d’abonnés — c’est-à-dire ceux qui paient chaque mois un abonnement à 4,99 ou 9,99 euros par mois — comptait 30 millions de personnes. Trois mois plus tard, Spotify a indiqué au Telegraph que sur ces 100 millions d’utilisateurs, 30 % sont des usagers qui paient une formule … soit environ 30 millions d’individus. Pour le dire autrement, le nombre d’auditeurs qui paie pour avoir un accès sans publicité n’a pas véritablement évolué au cours des trois derniers mois.
Ce constat est un vrai problème pour Spotify. Même si l’accès gratuit au service est quand même partiellement financé par la diffusion sporadique de messages publicitaires pendant l’écoute, les sommes récoltées par ce canal ne sont pas aussi élevées que celles obtenues avec l’abonnement (d’autant que la formule à 4,99 euros a disparu, afin de ne laisser que la plus onéreuse, forcément plus intéressante pour la plateforme suédoise). Et pour l’instant, Spotify n’a pas trouvé la recette pour faire évoluer ce taux.
Le service a récemment refondu son offre familiale afin de la rendre plus compétitive face à la concurrence. Il a aussi mis un pied dans Facebook Messenger et déployé de nouvelles options de recommandations sociales afin de rendre son logiciel plus attrayant encore. Si cela ne paie pas à moyen terme, l’entreprise pourrait néanmoins envisager une stratégie plus contraignante, en réservant l’écoute de certains artistes aux clients qui paient un abonnement.
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