Personne ne s’y attendait. Elon Musk, le PDG de Tesla Motors, a dévoilé une offre de rachat du fabricant de panneaux solaires SolarCity. Pour parvenir à ses fins, le constructeur automobile est prêt à débourser jusqu’à 2,8 milliards de dollars (environ 2,5 milliards d’euros). L’intéressé assure que cette opération permettrait à son groupe spécialisé dans les véhicules électriques semi-autonomes de devenir « la seule entreprise mondiale d’énergie intégrée verticalement offrant à nos clients des produits d’énergie propre de bout en bout ».
Elon Musk connait bien la société qu’il souhaite acheter. Il en est le principal actionnaire (22 % de son capital) et préside son conseil d’administration. De plus, Lyndon et Peter Rive, qui ont fondé SolarCity en 2006, sont ses cousins.
Dans un communiqué, Tesla fait savoir qu’une OPA hostile n’est pas une option envisagée ; la société souhaite que cela se fasse de manière amicale. Mais il faudra pour cela que les actionnaires des deux parties se prononcent prochainement sur cette opération. Et pour éviter toute remise en cause éthique de cette opération, Elon Musk a d’ores et déjà indiqué qu’il ne participera pas au vote.
Inquiétudes
De prime abord, cette acquisition permettrait à Tesla Motors de prendre pied sur le marché des énergies d’origine renouvelable qui sont destinées aux logements et aux entreprises. C’est d’autant plus vrai que l’entreprise a lancé, en 2015, ses batteries domestiques Powerwall. Par ailleurs, le constructeur pourrait également en profiter pour alimenter ses voitures grâce à l’énergie solaire.
Mais ces éléments ne sont pas suffisants pour convaincre les actionnaires. Un nombre important d’entre eux ont manifesté leurs inquiétudes à la perspective du rachat de SolarCity. En effet, suite à l’annonce d’Elon Musk, l’action de Tesla a chuté de 10 % à Wall Street lors des transactions hors séance. Et pour cause, SolarCity se trouve dans un cercle vicieux qui ne rassure pas ses investisseurs.
L’an dernier, après avoir réalisé d’importantes dépenses commerciales et marketing, ses pertes s’élevaient à 769 millions de dollars. Le fabricant de panneaux solaires a également beaucoup profité des crédits d’impôt, créant une relative dépendance alors que ceux-ci pourraient bientôt prendre fin. Enfin, bien qu’il détienne près d’un tiers du marché, le groupe ne parvient pas à tenir ses objectifs d’installations. Conséquence : depuis le début de l’année, son action en bourse a drastiquement chuté, de presque 60 %.
Dès lors, d’aucuns voient dans cette offre d’achat une tentative de sauvetage déguisée lancée par Elon Musk. En effet, SpaceX, l’autre entreprise à succès qu’il a fondée et dont il est aussi le PDG, s’avère être le principal acheteur d’obligations de SolarCity.
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