« Tout est bien qui finit bien« . La semaine dernière, nous rapportions la mise en vente sur eBay du compte Twitter @Gallimard, créé il y a plus de deux ans par un amoureux de l’éditeur. Le fan souhaitait ainsi attirer l’attention du groupe, qui a totalement ignoré ses multiples demandes de cession gracieuse du compte, qu’il avait animé sans jamais être en contact avec Gallimard.
Vendredi soir, le Community Manager amateur a obtenu un rendez-vous avec Antoine Gallimard, le grand patron du groupe, à la suite duquel l’enchère a été retirée. Elle avait atteint environ 1 500 euros, destinés à un fonds de soutien contre l’illettrisme. Nous ne savons pas quelles ont été les conditions du transfert du compte à Gallimard, mais avons interrogé le créateur du compte Twitter qui nous raconte son entretien, non sans flagornerie :
Le rendez-vous avez Antoine Gallimard et ses équipes fut très intéressant.
Monsieur Gallimard est un homme très au fait des nouveaux usages numériques et possède une parfaite compréhension du potentiel de ces nouveaux outils. Lui-même pousse activement ses équipes à proposer des contenus adaptés aux différents lectorats.Nous avons parlé du cas de la création de ce compte et tenté de comprendre pourquoi il n’y a pas eu de réponse. Malheureusement pour le timing, il s’est avéré qu’entre le salon du livre, le centenaire de gallimard, les vacances et un problème de centralisation de l’information, mes messages sont passé à la trappe (le plus souvent en pensant que quelqu’un de plus compétent était déjà au courant).
Dans l’ordre des priorité : la jeunesse, avec la refonte des site Gallimard jeunesse et Folio qui a eu lieue récemment avec la mise en place de pages Facebook où les lecteurs peuvent poser des questions et faire des remarques.
Il n’y a pas de community manager à proprement parlé chez Gallimard, ce sont les équipes marketing des différentes entités qui gèrent ces pages. Je pense (avis personnel) que plusieurs personnes ont des rôles trop dispatchés au sein de la société ce qui augmente la difficulté d’une veille et de réactions rapides comme le demande ces réseaux.
Antoine Gallimard a parfaitement compris ces éléments… Twitter, c’est du temps réel, la réactivité doit également être rapide ! Pour un groupe centenaire très encré dans la tradition cela demandera un temps d’adaptation…Dans quelques jours la passation officielle du compte Twitter aura lieu et j’aurai l’opportunité de faire une présentation de son fonctionnement aux équipes : services liés à Twitter, qui est sur Twitter, présentation de la communauté @Gallimard (composée d’auteurs, éditeurs, libraires et lecteurs), attentes de cette communauté….
(cela fera probablement rire certains lecteurs mais twitter est un réseau social avec un usage atypique, je pense que la majorité des gens pesteraient d’avoir un bot @Gallimard qui reprendrait le flux RSS bêtement… cela demande un minimum de compréhension et d’intégration au sein d’une société)
Antoine Gallimard travaille ardemment à la mise en place d’une offre numérique la plus large, la plus simple, la plus intéressante et la plus ouverte possible. Nous avons évoqué les cas d’Apple, d’Amazon ou même de Google qui sont au cœur du sujet mais pas uniquement.
Monsieur Gallimard lutte actuellement pour proposer une cohérence dans l’offre des livres numériques. Nous avons évoqué l’industrie musicale et il est clair que cela ne doit pas arriver à l’édition c’est pour cela que l’écoute des lecteurs ET des distributeurs est extrêmement importante.Bref, cette entrevue fut riche en échanges, Antoine Gallimard est très ouvert et très accessible.
A l’issu de notre entretien (de près d’une heure !) il m’a fait rencontrer ses équipes marketing ainsi que ceux qui travaillent actuellement sur l’offre numérique.Tout est bien qui finit bien, je suis content que la communauté créée continue de croître (et grandira encore avec les efforts de Gallimard).
Gallimard pourra en tout cas se féliciter de la polémique. Le nombre de « followers » du compte @Gallimard est passé en quelques semaines de 1500 à 1800 internautes, prêts à écouter et relayer l’actualité de l’éditeur.
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