Dans le cadre de la révision du Homeland Security Advisory System, l’équivalent américain du Plan Vigipirate en France, l’administration Obama songe très sérieusement à intégrer certains réseaux sociaux dans le prochain dispositif d’alerte. D’après des documents obtenus par l’Associated Press, Facebook et Twitter pourraient relayer les alertes, en fonction de la menace.
Selon l’état actuel du projet, la diffusion des messages d’avertissement se ferait occasionnellement. La publication en ligne de l’alerte se fera uniquement après que les autorités gouvernementales, fédérales et locales ont été notifiées du danger terroriste. Pas question donc, a priori, de diffuser de fausses alertes ou d’entraîner une inquiétude inutile. Les alertes dureront par défaut 30 jours, mais pourront être allongées.
Facebook et Twitter ont été sélectionnés en raison de leur poids auprès de la population américaine. En effet, nombreux sont les internautes américains à disposer d’un profil sur ces deux sites communautaires. La diffusion sur ces supports maximisera l’impact médiatique recherché par les autorités, en cas d’alerte.
Le dispositif du Homeland Security Advisory System présente cinq niveaux de menace : bas, vigilance, élevé, haut et sévère. Il intègre également un code couleur allant du vert au rouge, en fonction de l’imminence du danger. Cependant, la secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis, Janet Napolitano, souhaite que seuls deux niveaux sur les cinq soient conservés (élevé et imminent) tandis que le code couleur devrait être abandonné.
Il s’avère en effet que les deux premiers niveaux, bas et vigilance, n’ont jamais été utilisés au cours de l’existence de l’Homeland Security Advisory System d’après un rapport (.pdf) de septembre 2009. De ce fait, leur présence est remise en question, tout comme le code couleur dont l’échelle ne sera plus pertinente après la réduction du système à deux crans seulement.
En France, le Plan Vigipirate ne prévoit pas l’utilisation des réseaux sociaux pour relayer des alertes. Cependant, les sites communautaires peuvent servir de relais à d’autres messages, comme ceux émis par le dispositif Alerte-Enlèvement. Celui-ci se déclenche lorsqu’un mineur a été enlevé. Les chaînes de télévision, stations de radio et agences de presse tout comme les sociétés de transport y participent déjà.
Reste à savoir si les alertes concerneront uniquement les internautes géolocalisés aux États-Unis ou si elles toucheront l’ensemble des membres de Facebook et de Twitter.
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