Depuis ce matin, les fondateurs de Take Eat Easy racontent leur histoire et expriment leurs derniers sentiments sur la fin d’une aventure. Le PDG de la startup, Adrien Roose, s’est fendu d’un billet mettant en évidence les chiffres et le modèle de sa société ainsi que les raisons de son échec. Chloé Roose, co-fondatrice, s’est également expliquée sur la fin du projet.
La startup belge qui fut la première à utiliser autant les vélos pour ses livraisons rapides n’a pas réussi son troisième round de levée de fonds. Même si le modèle de Take Eat Easy aurait pu finir par devenir rentable selon son créateur, la société belge n’a pas réussi à convaincre les investisseurs de lui donner une chance de parvenir à ses objectifs. Adrien Roose explique cet échec : « Nous savions que nous devions nous préparer puisqu’un de nos investisseur avait acquis et investi massivement dans un de nos principaux concurrents. Et maintenant Foodora et Deliveroo ont réussi une importante levée de fonds. Malheureusement pour nous, ils ont réussi et ont ensuite annoncé une levée de fonds encore plus importante la semaine d’après : cela ne nous a pas aidé. »
Aujourd’hui la société, malgré une croissance de plus de 30 % et plus d’un million de commandes réalisées, est en redressement judiciaire. L’erreur finale qui achèvera la startup vient, curieusement, de l’État français comme l’explique l’ex-PDG : « En mars 2016, après avoir été rejeté par 114 fonds, nous avons signé un accord avec un groupe logistique détenu par l’État français (ndlr : il s’agit de La Poste via sa filiale Geopost d’après Le Soir), pour un investissement de 30 millions d’euros. Malheureusement, après 3 mois de négociations, leur conseil a rejeté l’affaire et ils ont fini par retirer leur offre. Nous étions alors en train de négocier avec eux sur la base d’un contrat d’exclusivité, nous n’avions pas de plan B et ils ne nous restait que quelques semaines. »
La société, après des semaines d’angoisse, a finalement dû jeter l’éponge ce mardi, laissant ainsi une équipe de plus de 120 personnes. Il est difficile de se réjouir de la fin de l’activité de Take Eat Easy qui met en lumière un milieu des startups européennes plus difficile qu’il n’y paraît.
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