Le groupe de rock AC/DC reste l’un des tous derniers monuments de la musique à ne pas proposer ses chansons sur Internet. Et ça devrait rester le cas. Le groupe refuse que le public puisse télécharger des morceaux au choix, sans écouter l’intégralité de l’album dans lequel ils figurent.

AC/DC Ceux qui veulent pouvoir les écouter mais qui ne souhaitent pas acheter leurs albums sous forme de disque compact ou vinyle n’ont plus qu’une seule solution : pirater. Le groupe légendaire AC/DC a confirmé qu’il n’avait aucune intention de rendre leur musique téléchargeable sur Internet, même s’il reste aujourd’hui l’un des derniers résistants à l’ère de la musique numérique disponible sur iTunes, Deezer, Amazon et consorts.

Le guitariste du groupe Angus Young a en effet déclaré à Londres lors de l’avant-première de leur nouveau concert filmé qu’AC/DC ne voulait pas autoriser les services de musique en ligne à proposer un téléchargement à la carte de leurs morceaux. Pour lui, les chansons doivent être écoutées dans un ensemble cohérent formé par l’album, et non isolées les unes des autres.

C’est donc une démarche purement artistique qui pousserait AC/DC à rester parmi les tous derniers groupes mondialement connus à refuser de rendre leurs albums téléchargeables sur Internet. Leur réflexion n’est pourtant pas nouvelle, et part d’abord d’une problématique économique posée par le succès d’iTunes au milieu des années 2000. La plateforme d’Apple a été la première à populariser l’achat de morceaux à la carte à 99 centimes, au point de cannibaliser les ventes d’albums. Plutôt que de dépenser 10 euros ou plus dans l’achat d’un album entier, les consommateurs se sont mis à choisir les morceaux qui leur plaisaient, et à n’acheter que quelques titres par albums. Ce qui pose depuis la question de la pérennité de l’abum comme standard de production.

L’an dernier, Pink Floyd avait gagné un procès contre EMI, que le groupe accusait de vendre sa musique en pièces détachées, contre son droit moral. Comme AC/DC, les albums du groupe ne sont pas disponibles sur Internet. Sauf à aller les télécharger illégalement sur BitTorrent, eMule ou autres RapidShare.

D’autres artistes tentent des stratégies différentes. Parfois radicales. C’est le cas par exemple de Nine Inch Nails ou les Smashing Punpinks, qui ont fait le choix de la gratuité de leurs albums. Radiohead, lui, songe à arrêter totalement le concept d’album, pour sortir ses titres au fil de l’eau.

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