Twitter va-t-il continuer à être indépendant, ou va-t-il se vendre au meilleur repreneur ? Selon le site ReCode, le conseil d’administration de Twitter doit se réunir ce jeudi à San Francisco, pour faire le point sur la situation de l’entreprise et discuter des différentes options possibles pour son avenir. Parmi elles, bien sûr, une mise en vente longtemps évoquée, mais encore jamais décidée.
Empêtré entre un Facebook qu’il doit imiter et une philosophie différente qu’il doit cultiver, Twitter peine aujourd’hui à trouver sa voie et à recruter de nouveaux abonnés. Le service enchaîne les mauvais résultats financiers, avec encore 107 millions de dollars de pertes au premier trimestre fiscal 2016, et surtout une base d’internautes inscrits qui stagne autour des 315 millions, bien loin du 1,5 milliard d’utilisateurs de Facebook.
Malgré le retour aux manettes de son fondateur Jack Dorsey, le réseau social aux 140 caractères semble incapable de faire sa révolution, et se retrouve à faire des choix techniques ou marketing qui n’ont pas grand sens. L’un des derniers en date est l’ouverture de la plateforme à des vidéos plus longues, qui restent pourtant limitées à 140 secondes pour des raisons symboliques absurdes, qui empêchent de diffuser ne serait-ce qu’une chanson, à l’heure où Twitter doit tenter de rivaliser avec les vidéos de Facebook et YouTube.
Apple, Google ou News Corp feraient partie de candidats à la reprise de Twitter
Twitter pourrait donc finalement jeter l’éponge et accepter un mariage la mort dans l’âme, comme LinkedIn a su le faire avec Microsoft. Mais LinkedIn était dominant sur son marché et présentait des possibilités de synergie avec les services en cloud de Microsoft pour les professionnels, alors que Twitter pourrait avoir plus de mal à convaincre de l’intérêt de mettre des milliards de dollar sur la table — sur la base des 53 euros par utilisateur payés par Microsoft pour Linked, Twitter vaudrait près de 17 milliards d’euros. Le potentiel du réseau social est là, mais sa difficulté à transformer l’essai peut freiner.
Selon Recode, Apple, Google ou News Corp feraient partie de candidats possibles à la reprise. Mais sans doute pas pour 17 milliards. Et le site se demande lui-même s’il ne s’agit pas juste d’énièmes rumeurs destinées à manipuler les cours de bourse, qui s’agitent dès qu’un rachat de Twitter est évoqué.
La semaine dernière, Twitter a vu son action bondir de 6 % après qu’Eve Williams, co-fondateur du service, a déclaré à Bloomberg que le conseil d’administration devrait étudier « toutes les options » pour Twitter, y compris « la fusion ou la vente ».
Un autre scénario moins glamour est que Twitter décide d’une nouvelle vague de licenciements massifs, après celle décidée il y a 10 mois, et exécutée de façon brutale. L’entreprise pourrait aussi décider de se concentrer davantage sur son produit phare, en donnant leur autonomie à des projets annexes comme Vine, MoPub ou Fabric.
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